« Le financement des campagnes électorales, au même titre que les programmes électoraux des partis politiques, constitue l’un des facteurs déterminants de la victoire aux élections », a expliqué l’expert Nabil Labassi, lors d’une conférence sur « le financement des campagnes électorales, organisée, jeudi, à Tunis.
Le thème de la conférence, a-t-il ajouté, a été choisi dans le cadre des préparatifs en prévision de l’élaboration de la loi électorale. L’expert a, dans ce sens, rappelé le souci de la Tunisie, durant la campagne électorale de 2011, de fixer un plafond au financement public des élections et de le répartir équitablement entre les différents partis politiques.
De son coté, Hasna Ben Slimane, juge au tribunal administratif, a souligné la nécessité de distinguer entre financement public des partis et financement des campagnes électorales, expliquant que le système britannique, à titre d’exemple, finance les campagnes électorales des partis, mais ne contribue pas au financement de leurs activités politiques ordinaires. Et d’indiquer :
« le choix du financement partiel des partis lors des campagnes électorales présente plusieurs aspects positifs dont l’appui à l’indépendance des hommes politiques et la garantie de l’égalité des chances, de la compétition électorale loyale et de la stabilité de l’action politique. La conférence, tenue à l’initiative du Centre d’études Islam et Démocratie (CEID), a permis de débattre d’une série de questions relatives au financement public des campagnes électorales et ses mécanismes, le rôle de la société civile et le contrôle du financement des campagnes électorales.