Tunisie – ANC : les élus de l’opposition et d’Ettakatol revendiquent l’annulation des amendements en plénière

Le retrait des amendements du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale Constituante (ANC) doit s’opérer en séance plénière, ont annoncé, mercredi, les députés de l’opposition et d’« Ettakatol », en réaction à la décision du groupe parlementaire d’Ennahdha en faveur de l’annulation de ces amendements.

« Nous sommes prêts à rejoindre la plénière de l’ANC qui aura à statuer sur la renonciation voire sur l’annulation des amendements en question », a déclaré, au nom des élus de l’opposition qui se sont retirés de l’ANC, Khmaies Ksila (Nidaa Tounes), lors d’une conférence de presse tenue à cet effet. Les députés de l’opposition se réuniront, demain, jeudi, avec le Quartette parrain du Dialogue national, dès lors que notre position demeure tributaire de la reprise du Dialogue national, a-t-il expliqué.

« Notre seule et unique déclaration d’honneur est celle du document de la feuille de route », a-t-il fait savoir, allusion faite à la déclaration d’honneur initiée par le mouvement Ennahdha et souscrivant les constituants à l’obligation de présence et d’attachement à l’ANC, jusqu’à l’élection d’une nouvelle assemblée parlementaire. De son côté, l’élue Lobna Jeribi (Ettakatol) a estimé que la position du mouvement Ennahdha est « un pas positif », appelant à « la tenue d’une séance plénière dans les plus brefs délais en vue de réactiver la décision d’annuler les amendements ». « Le retrait des amendements est le résultat de concertations et de débats profonds », a-t-elle noté, appelant les constituants à « éviter tout ce qui de nature à entraver le processus constituant et le dialogue national ».

L’ANC a des priorités majeures, celles d’élaborer la Constitution et de mettre en place une instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), a-t-elle insisté, appelant à reléguer au second plan les législations qui suscitent polémique et controverse. Les élus de l’opposition et du parti Ettakatol avaient suspendu, le 4 novembre 2013, leurs activités au sein des commissions et des séances plénières de l’ANC, suite à l’adoption de nouveaux amendements introduits au Règlement intérieur de l’ANC, jugés comme étant le prélude à une dictature parlementaire.