La grève de deux jours des magistrats a été accompagnée, à Médenine, par un sit-in, devant le siège du tribunal de première instance, observé par des parents et des défenseurs des jeunes de la révolution à Djerba Ajim condamnés par contumace à des peines de 10 ans de prison pour dix d’entre eux, accusés d’avoir incendié un logement de fonction appartenant au district de la sécurité.
Les protestataires ont appelé à lever l’injustice contre leurs enfants et à leur rendre justice dans cette affaire dont les événements remontent au mois de mars 2012. L’affaire a été, de nouveau, reportée au 12 décembre 2013, après de multiples report, le dernier en date a été décidé pour remplacer les magistrats de la chambre pénale du tribunal de première instance de Médenine dont l’un avait fait l’objet de contestations.
Par ailleurs, le taux de participation à la grève des magistrats, à Médenine, a atteint les 100 pc, selon le juge Abdelfattah Khorchani qui a considéré que ce succès est le résultat de l’attachement des magistrats à une question stratégique qui est l’indépendance de la magistrature. Dans ce sens, il a qualifié les dernières nominations “de persistance dans l’offense du pouvoir exécutif contre la magistrature et une violation des prérogatives de l’instance provisoire de la justice”.