Le Syndicat des magistrats tunisiens a annoncé, lundi, que les magistrats observeront une grève, les 19 et 20 novembre 2013, avec présence sur les lieux de travail, précisant que les affaires urgentes ne seront pas concernées par cette grève.
Le syndicat explique dans un communiqué que la décision d’entrer en grève intervient “compte tenu de l’intérêt général de la justice et de la nécessité d’unir les rangs des magistrats en cette phase cruciale où, souligne-t-il, le corps subit une offensive visant son indépendance”.
Le SMT avait appelé, samedi dernier, à une grève de deux jours à la suite de ce qu’il avait appelé “de graves développements annonciateurs d’une volonté d’assujettissement du pouvoir judiciaire”.
Le Conseil national de l’Association des magistrats tunisiens (AMT) avait appelé, lui aussi, samedi, l’ensemble des magistrats ” à entrer en grève avec présence sur les lieux de travail les 19 et 20 novembre pour faire front à l’offensive menée contre la magistrature dans le but de la domestiquer”, selon les termes de la motion issue de la réunion extraordinaire du conseil.
L’AMT a précisé, lundi, par communiqué, que les affaires urgentes ne seront pas touchées par la grève des magistrats, s’agissant en l’occurrence: – des affaires de terrorisme; – des audiences en référé; – des affaires de sursis à exécution; – des constats et ordonnances à caractère urgent; – des cas de fin de délais de garde à vue.