Un nombre de magistrats ont organisé, samedi matin, une marche de protestation, qui a démarré du palais de justice vers la place de la Kasbah.
Ils ont également observé, un sit-in au cours duquel ils ont scandé des slogans en faveur de “l’indépendance de la justice, de la séparation du pouvoir judiciaire de la politique et ont mis en garde contre l’ingérence du pouvoir exécutif dans l’instance provisoire de l’ordre judiciaire. Dans une déclaration à la presse, la présidente de l’association des magistrats tunisiens (AMT) kalthoum kannou a affimé que les récentes nominations opérées dans le secteur sont contraires à la loi et visent à rétablir la corruption.
“A travers ce mouvement de protestation a-t-elle dit, nous adressons un message au chef du gouvernement pour dénoncer les dernières nominations unilatérales opérées dans le corps de la magistrature, outre le maintien de certains magistrats, impliqués dans la corruption au cours de l’ancien régime, à leurs postes”.
De son coté, l’avocat et membre de l’ordre national des avocats Abdelaziz Essid, a déclaré que la participation des avocats à ce mouvement a pour but de soutenir les magistrats dans leur action militante visant à défendre l’indépendance de la magistrature et à mettre fin à l’ingérence du pouvoir exécutif. S’exprimant lors du sit-in, le président de l’observatoire tunisien pour l’indépendance de la justice, Ahmed Rahmouni a appelé les magistrats, la société civile et toutes les forces vives dans le pays à ” défendre les prérogatives de l’instance de l’ordre judiciaire et ses attributs, afin de garantir l’indépendance de la justice”.
A noter que des magistrats avaient observé, recemment, un rassemblement de soutien à l’Instance provisoire de l’ordre judiciaire devant la cour de cassation pour protester contre les récentes nominations dans le corps des magistrats et aussi un arrêt de travail de deux heures dans tous les tribunaux du pays.
gréve presentielle de deux heures