Le président de la République provisoire, Mohamed Moncef Marzouki, a indiqué que le chef du gouvernement, Ali Larayedh, lui avait réaffirmé que le principe de démissionner était sans appel et qu’il prendra effet dès que seront achevées la mise en place de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) et l’adoption de la loi électorale et de la constitution.
Dans une allocution télévisée, mercredi, à l’adresse du peuple tunisien, Marzouki a ajouté qu’il chargera une personnalité nationale de former un gouvernement pour ce qui reste de l’étape transitoire, saluant au passage les efforts du quartette. « La multiplication des attaques terroristes contre les personnes et les forces de sécurité et de l’armée commande une solution politique rapide pour parachever le processus transitoire et organiser des élections », a-t-il avancé.
Marzouki a annoncé avoir décrété un deuil national de trois jours à la suite de la mort de six gardes nationaux tombés en martyrs lors d’affrontements armés avec des terroristes, à Sidi Ali Ben Aoun, près de Sidi Bouzid, affirmant que les moyens nécessaires seront fournis aux sécuritaires.
« Cet effort a été déjà entamé », a-t-il assuré. Nous sommes en présence d’un mouvement terroriste armé, engagé dans une guerre contre la Tunisie, a ajouté Marzouki, estimant que ce mouvement met à profit toutes les occasions pour s’en prendre au processus démocratique en Tunisie à coups d’assassinats, d’une part, et par des attaques contre les forces de sûreté et de l’armée, d’autre part.
« Il n’y aura aucun avenir pour les groupes terroristes, quelles que soient les difficultés auxquelles nous serons confrontées», a-t-il martelé. Marzouki a affirmé que le choix de la démocratie est irréversible, appelant les forces du pays à privilégier l’intérêt supérieur de la Nation et à resserrer les rangs pour vaincre le terrorisme.