« La marche du Front populaire prévue pour le 23 octobre sera maintenue, malgré l’annonce, vendredi soir, du démarrage, à la même date, du dialogue national », a affirmé, samedi, Mohamed Jemour, un des leaders du Front populaire et secrétaire général adjoint du Parti des patriotes démocrates unifié (PPDU).
Dans une déclaration à l’agence TAP, Mohamed Jemour a, toutefois, souligné l’attachement du Front populaire à participer au dialogue national et à garantir son démarrage dans les meilleures conditions.
Il a, par ailleurs, précisé que la marche qui aura lieu mercredi prochain (23 octobre) à partir de midi à l’avenue Habib Bourguiba sera un mouvement pacifique et civil. « Ce mouvement a pour objectif de rappeler que la légitimité de l’Assemblée nationale constituante et de toutes les institutions qui en découlent est bel et bien déjà finie depuis déjà une année, c’est à dire, depuis le 23 octobre 2012 », a-t-il fait remarquer.
Mohamed Jemour a précisé que ce mouvement appellera, aussi, au départ du gouvernement actuel qui, selon lui, a échoué dans la gestion du pays aux niveaux social, économique, politique et sécuritaire. Tous les indicateurs, a-t-il soutenu, confirment le passage du pays par une période « difficile et catastrophique », d’où l’urgence de la démission du gouvernement et son remplacement par un gouvernement de salut national.
Le dirigeant du Front populaire a ajouté que la marche dénoncera les nominations effectuées par le Mouvement Ennahdha dans différents postes administratifs ainsi que dans le corps judiciaire dont les récentes nominations décidées, par note de service, par le ministre de la justice qui, selon lui, constituent un empiètement sur les compétences de l’Instance de l’ordre judiciaire.
La marche, a-t-il relevé, sera une occasion pour réprouver le terrorisme et exprimer le soutien du Front populaire aux forces de sécurité et de l’armée nationale dans leurs efforts de lutte contre ce phénomène qui menace la sécurité du pays.
Il s’agit, également, a-t-il ajouté, de réclamer la vérité sur les assassinats de Chokri Belaïd, secrétaire général du PPDU, et de Mohamed Brahmi, député de l’Assemblée nationale constituante et coordinateur du courant populaire, étant donné que le mercredi 23 octobre coïncidera avec le mouvement de protestation, organisé périodiquement par le Front populaire, pour revendiquer la vérité sur ces deux assassinats.