« Ce qu’on appelle dialogue national est un rejet du processus de transition démocratique en Tunisie et une contestation des résultats des urnes », a déclaré samedi à l’Agence TAP, le secrétaire général du Courant démocratique Mohamed Abbou. Il participait à Hammamet aux travaux du 2è conseil national de son parti.
Contrairement à ce que certains croient, le débat national ne construit pas une démocratie, a-t-il dit. Et d’ajouter « Nous nous engageons, toutefois, à accepter les résultats de ce dialogue et à respecter le cabinet de consensus qui sera formé».
Le courant démocratique a foi en les résultats des urnes et en les moyens de pression pacifiques sur le gouvernement pour obtenir les réformes nécessaires, a-t-il dit.
Abbou a appelé à l’urgence d’achever la phase de transition et d’organiser des élections loyales et démocratiques.
Pour Abbou, tous ceux qui recourent à la violence ou font usage d’armes doivent être sévèrement réprimés dans le strict respect des droits humains, en allusion à l’attaque terroriste de Gbollat. Le SG du courant démocratique a exprimé sa satisfaction de l’amélioration de la prestation sécuritaire.
Il a cependant déploré l’incident qui a eu lieu lors de la cérémonie d’hommage funèbre aux deux gardes nationaux qui ont trouvé la mort lors de l’attaque de Gbollat. Les trois présidents ont été contraints de quitter, vendredi, la caserne d’El-Aouina où se tenait la cérémonie, au milieu d’une tempête de protestations des agents de sécurité, de la garde nationale et de représentants des syndicats sécuritaires.
Le conseil national du Courant démocratique qui se tient sur deux jours abordera une série de questions relatives à la position du parti du dialogue national et sa relation avec les autres partis, outre l’approbation de certains points de son règlement interne.