Le ministère des Droits de l’homme et de la Justice transitionnelle a appelé jeudi à tenir le dossier des martyrs et blessés de la révolution loin des clivages politiques. Dans un communiqué, le ministère affirme que le traitement de ce dossier demeure une priorité pressante bien qu’en ce qui concerne les blessés, d’importants pas ont été franchis au niveau de l’emploi, du recrutement et de la prise en charge médicale.
« Un nombre important de jeunes présents dans le camp des blessés au sit-in du départ au Bardo, n’ont rien à voir avec les blessés de la révolution, leurs noms ne figurent pas sur la liste établie depuis 2011 par la direction générale des affaires régionales au ministère de l’intérieur », précise-t- on de même source.
La commission des martyrs et des blessés de la révolution relevant du comité supérieur des droits de l’homme et des libertés fondamentales (CSDHLF) se penche à présent sur l’élaboration de la liste finale des blessés. A noter que plus de 26 mille demandes d’inscription sur cette liste ont été adressées au CSDHLF, selon le même communiqué.
Les sit-inneurs inscrits sur la liste ont bénéficié de tous leurs droits garantis par la loi ( indemnités, gratuité de la carte de soin et du transport, aides…), outre la prise en charge de leurs frais de soins en Tunisie ou à l’étranger.
Selon le communiqué, le ministère coordonne avec un homme d’affaire en vue de permettre à l’un des blessés sit-inneurs ( non inscrit sur la liste) de bénéficier de soins en France à partir du 22 octobre courant.
Le communiqué du ministère des droits de l’homme intervient en réaction au sit-in observé par plusieurs blessés de la révolution devant l’Assemblée nationale constituante au Bardo avec des jeunes qui, précise le ministère, ” ne font pas partie des blessés de la révolution ».
Certains d’entre eux affirment avoir été privés des soins ou ne pas être satisfaits de la qualité de leur prise en charge dans des hôpitaux tunisiens ou étrangers. D’autres protestent contre la lenteur dans l’inculpation des parties impliquées dans ce dossier, selon certains médias.