L’instance politique du front de salut national a menacé de réviser sa position à l’égard du dialogue national et appelé le quartette à prendre ses responsabilités dans l’application de la feuille de route et à fixer la date du démarrage du dialogue dans un délai ne dépassant pas le 19 octobre 2013.
Dans un communiqué rendu public, lundi, à l’issue de sa réunion périodique, le front du salut a exprimé son refus “de la politique d’atermoiement menée par le mouvement Ennahdha l’accusant d’user de manoeuvres pour prolonger les réunions préparatoires sur le dialogue national le plus longtemps possible et de perdre du temps dans des questions marginales”.
Il a, également, critiqué les déclarations des dirigeants du mouvement Ennahdha qu’il a qualifiées de “contradictoires et visant à vider l’initiative du Quartette de son contenu, à même d’aggraver la crise dans le pays”.
Le front du salut a appelé à une mobilisation populaire massive, le 23 octobre prochain, dans toutes les régions du pays et en particulier dans la capitale afin de réclamer l’application de la feuille de route du quartette, la démission du gouvernement et la formation d’un gouvernement de compétences outre l’organisation d’élections libres, démocratiques et transparentes.
Il a précisé que “le gouvernement veut gagner du temps en retardant le démarrage du dialogue afin de nommer ses partisans dans les postes sensibles au sein de l’administration et des milices dans les institutions, de manière à imposer son contrôle sur l’appareil de l’Etat et falsifier les prochaines élections.
Dans une déclaration à la presse, en marge de la réunion de l’instance politique du front du salut, le porte-parole du front populaire, Hamma Hammami, a mis l’accent sur la nécessité de réviser les nominations partisanes dans les administrations et de fournir toutes les conditions objectives à l’organisation d’élections libres et transparentes.
” L’instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) et ses sections régionales doivent bénéficier de temps nécessaire pour l’installation de leurs structures” a-t-il indiqué, ajoutant que les élections doivent avoir lieu 6 mois après la mise en place de ces structures. Et Hammami d’ajouter, “le mouvement Ennahdha cherche à former un gouvernement d’élections sans larges prérogatives pour qu’il ne puisse pas réviser les nominations dans les structures de l’Etat ». “Ce qui augure d’une nouvelle crise dans le pays” a-t-il affirmé.