Le bureau du Haut commissariat des Nations Unies aux droit de l’Homme (HCDH), à Tunis, salue l’adoption par l’Assemblée nationale constituante (ANC) d’une loi portant création d’une instance nationale de prévention de la torture qui, estime-t-il, constitue un pas important vers l’éradication de la torture dans le pays.
Rupert Colville, porte-parole du bureau souligne que la Tunisie est le premier pays au Moyen-Orient et en Afrique du Nord à entreprendre une telle initiative après avoir ratifié, en juin 2011, le protocole facultatif à la convention contre la torture qui prévoit la création d’une telle instance de prévention dans chaque Etat partie.
Il fait valoir, dans une déclaration rendue publique au nom du bureau, que l’instance nationale de prévention de la torture est un organisme indépendant doté de vastes prérogatives, y compris celle de pouvoir inspecter les lieux de détention dans le pays.
Cette instance devra être opérationnelle dès la promulgation de la loi, afin qu’elle veille au respect des procédures légales concernant les personnes privées de leur liberté, estime-t-il.
« Le Sous-comité des Nations Unies pour la prévention de la torture est disposé à apporter son soutien à cet organisme », assure Colville.
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