«Je suis confus, déplore Tarak Cherif, président de la Fédération tunisienne de tennis et membre du bureau exécutif de la Fédération internationale de tennis. Est-il normal que les personnalités palestiniennes rencontrent régulièrement des Israéliennes, discutent et négocient avec eux et que nous autres, Tunisiens et autres arabes, refusions de donner la chance à nos sportifs de haut niveau de faire leurs preuves dans les grandes manifestations internationales et qui, plus est, sont sportives donc censées valoriser la face civilisée des nations»?, s’interroge-t-il.C’est l’autorité de tutelle, donc le ministère de la Jeunesse et du Sport, qui a sommé le jeune tennisman à refuser la partie avec l’Israélien. Soit dit en passant, Rached El Ghannouchi, président du parti au pouvoir aurait accordé un entretien à une radio israélienne à Davos et l’article stipulant le refus de normalisation des relations avec Israël aurait été retiré de la constitution alors…
«Il y a une année, lors d’un Tournoi international de Tennis à Dubaï, le même incident s’était produit et les Emiratis ont dû s’excuser auprès des Israéliens. Pourquoi devrions-nous faire plus que les autres alors qu’il s’agit de compétitions sportives? Nous n’avons pas le droit de nous comporter ainsi face au monde, cela n’a aucun sens et nous donnons une très mauvaise image de la Tunisie».
Et Tarak Cherif a bien raison de s’inquiéter car en tant que seul membre arabo-musulman du board de la Fédération internationale de tennis, c’est lui qui essuiera toutes les critiques lors de la prochaine réunion prévue dans un mois.
Le plus drôle, car il vaut mieux en rire qu’en pleurer, c’est que l’Israélien Amir Weintraub est inscrit au club de tennis de Sarcelles (région parisienne) où évolue aussi Malek Jaziri.
Mais nous sommes dans un pays dirigé par des gouvernants que le ridicule n’a jamais dérangé, alors de la à «les tuer…»