Le Quartette des parrains du dialogue national et les partis politiques signataires de la Feuille de route de sortie de crise sont convenus, lundi après-midi, de se retrouver le lendemain matin pour continuer la discussion des modalités pratiques des séances de dialogue.
La réunion est prévue à 10h.00 au siège du ministère des Droits de l’Homme et de la justice transitionnelle. Le porte-parole de la conférence de dialogue national, le bâtonnier Mohamed Fadhel Mahfoudh, a déclaré aux médias que les discussion de la séance de ce lundi avaient porté sur des questions réglementaires et informelles se rapportant à l’organisation du travail des diverses parties prenantes, aux modalités du processus décisionnel, à la fixation du lieu de déroulement du dialogue et à la manière dont seront abordées les questions sensibles, celle de l’ISIE entre autres, en prélude au démarrage effectif du dialogue.
Les participants à la réunion de ce lundi ont eu à examiner les moyens d’aplanir les difficultés afin que la première séance officielle de dialogue puisse avoir lieu jeudi ou vendredi prochains, selon le bâtonnier Mahfoudh. Il est encore temps de rejoindre le dialogue pour ceux qui ne l’ont pas encore fait mais une date limite a été fixée au mardi 8 octobre, tout comme une date-butoir pour le démarrage effectif du dialogue national, a-t-il ajouté, estimant que les séances informelles ne devront pas se poursuivre indéfiniment.
Toujours selon le bâtonnier Mahfoudh, la première séance officielle du dialogue sera marquée par “la proclamation de l’entrée en vigueur effective de l’initiative et de sa concrétisation par le parachèvement du processus constituant et la démission du gouvernement”, les jours suivants devant être consacrés à l’examen des moyens d’aplanir les difficultés inhérentes à la Constitution.
A la question de savoir quel impact la déclaration issue de la réunion du Conseil de la choura du Mouvement Ennahdha pourrait avoir sur la suite des travaux, Me Mahfoudh a déclaré en substance: “Traiter avec les parties prenantes ne se fait pas sur la base des déclarations mais sur la foi du document contraignant paraphé par les partis politiques et qui établit un calendrier précis et des échéances sans équivoque”.
Le document qui a été signé “ne constitue nullement une plateforme de dialogue mais bel et bien un document de travail, une feuille de route destinée à être concrétisée dans les faits”, a-t-il insisté. Un certain nombre de politiques ayant pris part à la première réunion informelle ont indiqué que la teneur de l’initiative n’a pas été abordée lors de cette séance. Ils ont fait état d’une ambiance d’engagement et de sens élevé de la responsabilité des différents protagonistes, ce qui augure, selon eux, de “la primauté de l’intérêt général au détriment des calculs politiques et politiciens étriqués”.