Prévu, samedi, à 09H30, le dialogue national a démarré avec un retard de plus de trois heures, en présence des parrains du dialogue (UGTT, UTICA, ONAT et LTDH), des trois présidents, de dirigeants de partis politiques et de plusieurs personnalités nationales, dont les anciens membres de l’Assemblée Constituante de 1956.
Le retard pris dans le démarrage du dialogue national revient à certaines formalités, dont la condition imposée par le Front du salut national qui avait exigé la signature par tous les partis de la feuille de route avant le démarrage du dialogue.
Au terme de la séance inaugurale, les dirigeants de 21 partis ont signé la feuille de route initiée par le quartet parrainant le dialogue, après une légère modification du texte initial relative au volet du parachèvement des travaux de l’ANC.
Trois autres partis, respectivement, le parti du Congrès pour la République (CPR), le parti de la Réforme et du développement et le courant “Al Mahaba” ont refusé de signer la feuille de route dont ils ont reçu une copie lors de la cérémonie organisée à cet effet.
Les négociations qui ont précédé le démarrage de la séance inaugurale du dialogue étaient “difficiles, selon certaines sources informées, signalant le refus par certains partis de signer la feuille de route, sous prétexte que cette signature n’était pas une condition préalable au démarrage du dialogue.
Imed Daimi, secrétaire général du CPR, qui avait refusé de signer le document au nom de son parti a dénoncé “la tentative d’imposer des conditions préalables” et la volonté de mainmise sur le dialogue national”.
Certains partis ont tenu d’introduire certaines modifications au texte initial de l’Initiative de l’UGTT, a déclaré le secrétaire général adjoint de l’Union générale Tunisienne du Travail (UGTT), Bouali Mbarki, faisant remarquer que les négociations qui ont eu lieu à ce propos ont abouti au maintien de la substance du texte.
Désormais, le parachèvement des travaux de l’ANC, volet de l’initiative, doit se faire dans un délai-butoir qui ne dépassera pas “obligatoirement” (expression qui a été ajoutée au texte initial après tractations), quatre semaines à compter de la date de la première séance du dialogue national.
Mbarki a souligné l’engagement de toutes les parties à respecter les points convenus dans le cadre du dialogue national. Le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a indiqué que son mouvement avait accepté la feuille de route sans conditions préalables et appelé à son activation pour aller de l’avant vers la réalisation du consensus sur la constitution et parachever l’étape transitoire.
« La démission du gouvernement conformément à l’initiative du dialogue national s’inscrit dans un processus et des délais précis. Il démissionnera à la fin de ce processus », a-t-il assuré. Et d’ajouter : « Nous avançons à pas sûrs vers l’organisation des élections qui devront couronner le processus de la révolution et ce à travers la mise en place d’un Etat démocratique moderne qui réunit valeurs de l’Islam et modernité et garantit l’unité du pays et sa réconciliation avec son identité et son histoire.