Des centaines de partisans du Front de salut national et du Front populaire ont manifesté, mercredi après-midi, à la Kasbah, pour réclamer la chute du gouvernement « quoi qu’il en coûte».
Les protestataires qui se sont rassemblés à la place du gouvernement à la Kasbah, où un important dispositif sécuritaire a été mis en place, ont jeté des ufs sur des pancartes comportant des portraits des leaders du mouvement Ennahdha, du président de la République provisoire et du ministre de l’Intérieur, avant de les déchirer.
Jilani Hammami, membre du Front populaire a réclamé la chute du gouvernement qui a perdu, selon lui, toute légitimité, estimant que le mouvement Ennahdha ne peut plus rester au pouvoir après les assassinats commis dans le pays. Il a imputé la responsabilité dans les assassinats de Chokri Belaid et de Mohamed Brahmi au mouvement Ennahdha.
De son côté, le secrétaire général de l’union des diplômés chômeurs, Salem Ayari a affirmé que les manifestations de protestation prendront d’autres formes dans les jours à venir et auront lieu à l’avenue Habib Bourguiba et à la place du gouvernement à la Kasbah en vue de réclamer la chute du gouvernement et d’entamer le dialogue national.
Des députés dissidents de l’Assemblée nationale constituante ont pris part aux protestations ainsi que des personnalités politiques et nationales. A rappeler que des partisans du Front de salut national, du Font populaire, du mouvement « Tamarrod » (rébellion) et de l’union des diplômés chômeurs, se sont rassemblés un peu plus tôt dans la journée devant le siège du ministère de l’Intérieur pour réclamer le départ du gouvernement après les dernières révélations de Taieb Laguili, sur l’assassinat de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi.