Le journaliste et patron de la chaîne de télévision Al-Hiwar Ettounsi, Tahar Ben Hassine, a une nouvelle fois comparu ce lundi matin devant un juge d’instruction près le Tribunal de première instance de Tunis. Il avait à répondre du chef d’inculpation de complot contre la sûreté de l’Etat.
Au cours de cette audience, les avocats de la défense ont plaidé la cause de leur client, selon l’un d’eux, Me Lazhar Akremi. Me Akremi a indiqué que le collectif de la défense attendra que soit rendue l’ordonnance de clôture de l’instruction qui se traduira, selon lui, soit par le classement sans suite de l’affaire, soit par la saisine de la Chambre de mise en accusation.
Il estime qu’à son avis le dossier sera classé sans suite, “les éléments matériels constitutifs du crime n’étant pas établis”, d’après ses dires. Pour comploter contre la sûreté de l’Etat, “on ne le fait pas dans une émission satirique de télévision, mais celà supposerait une planification, une organisation, des rencontres secrètes et autres manières de procéder”, a-t- il ajouté.
Toujours selon Me Akremi, le collectif de la défense a focalisé ses plaidoieries sur la nécessité de s’appuyer sur le décret-loi 115 relatif à la liberté de presse, d’impression et d’édition et qui exclut les peines d’emprisonnement. Il a qualifié de “honteux” l’application d’un article du Code pénal dans le cas d’espèce.