Le président de la Coordination nationale indépendante de la justice transitionnelle Amor Safraoui a souligné que la justice transitionnelle piétine en Tunisie d’autant plus que la crise politique s’installe dans le pays.
Amor Safraoui a estimé jeudi, lors d’une conférende de presse à Tunis, que le parachèvement de ce processus reste tributaire du degré d’intérêt que les Tunisiens lui portent, mais aussi de la volonté politique et du dévouement de la société civile en faveur de l’avènement d’un système de justice transitionnelle répondant aux critères d’objectivité, de transparence et d’égalité de traitement.
La plupart des intervenants ayant pris la parole lors de cette rencontre ont admis que si la justice transitionnelle piétine tant en Tunisie c’est parce qu’elle a été négligée, contrairement à ce qui s’est passé dans d’autres pays ayant connu des révolutions et qui ont réussi à mener en concomitance le processus de justice transitionnelle et celui de transition démocratique. Ils en ont porté la responsabilité au gouvernement d’avant les élections, au gouvernement actuel et, dans une moindre mesure, à la société civile. Négliger le dossier de la justice transitionnelle reviendrait à reproduire le passé, ont-ils estimé.