Pour le Front de salut national, « la Troïka et le Mouvement Ennahdha assument la responsabilité de l’aggravation de la crise en raison de leur opposition aux revendications du peuple tunisien et de la persistance de leur atermoiement ».
« Le gouvernement actuel qui a échoué à administrer les affaires publiques a d’autant perdu toute légitimité que son implication dans l’assassinat du martyr Mohamed Brahmi a été établie », estime le Front dans une déclaration de son Instance politique dont lecture a été donnée mercredi à l’issue de sa réunion au siège central de Nidaa Tounès.
Le front souligne également qu’avant d’aller au dialogue national, il faut d’abord avoir accepté et signé la feuille de route et d’entreprendre immédiatement la mise en oeuvre de ses points. Le Front du salut fait aussi part de son soutien aux décisions de la Commission administrative de l’UGTT, s’élevant contre les menaces proférées à l’encontre de son secrétaire général, Hassine Abbassi.
Il invite par ailleurs les citoyens à « participer activement aux prochains mouvements populaires destinés à contraindre la Troïka et en particulier le Mouvement Ennahdha à soustraire le pays à sa crise étouffante actuelle ». Le dirigeant du parti Al-Joumhouri Issam Chebbi a souligné que la position du Mouvement Ennahdha n’a pas bougé et ne laisse prévoir aucune détente.
Nous sommes face à une attitude de « tergiversation et atermoiement » car il ne s’agit pas d’accepter le dialogue mais de s’en tenir aux termes de l’initiative du Quartette dans tous leurs détails et de signer sans conditions le document y afférent », a-t-il dit.