Le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et le syndicat général de la culture et de l’information ont appelé, jeudi, au boycott des activités du chef du gouvernement provisoire.
Dans une déclaration conjointe, les deux syndicats précisent que ce boycott se poursuivra jusqu’à publication de l’arrêté réglementaire portant création de la commission nationale indépendante d’octroi de la carte de presse professionnelle et la révision des nominations effectuées à la tête des entreprises publiques de média. Ils ajoutent que ces décisions interviennent en réaction à l’atermoiement du gouvernement à satisfaire les revendications des journalistes et à revoir les nominations à la tête des entreprises publiques de média.
Les deux syndicats conseillent aux journalistes, lors de leur comparution dans des affaires de presse, d’édition et d’impression, de s’abstenir de répondre au juge d’instruction ou au représentant du parquet en cas de non-conformité aux dispositions du décret-loi 115 de l’année 2011. Ces décisions ont été prises au lendemain de la grève générale des journalistes observée le 17 septembre dernier pour défendre la liberté de la presse et d’expression, selon les deux syndicats qui affirment l’attachement à l’application du décret- loi 115.
Les deux syndicats insistent sur leur refus de voir les journalistes emprisonnés et jugés sur la base du Code pénal.