Les organisations parrainant le dialogue national ont présenté, mardi, une feuille de route en vue de sortir de la crise, représentant leur initiative après examen avec les partis politiques.
Cette feuille de route, rendue publique, mercredi, par l’Union générale tunisienne du Travail (UGTT), l’Union tunisienne de l’Industrie du Commerce et de l’Artisanat (UTICA), l’Ordre national des Avocats et la Ligue tunisienne de défense des Droits de l’Homme (LTDH) recommande la tenue d’une réunion en présence des trois présidents et des dirigeants des partis politiques représentés à l’Assemblée nationale constituante au cours de laquelle serait annoncé ce qui suit :
– Accord pour la formation d’un gouvernement de compétences, présidé par une personnalité indépendante dont les membres ne se présenteront pas aux prochaines élections. Ce gouvernement remplacera l’actuel cabinet qui s’engagera à présenter sa démission. Le nouveau cabinet devrait disposer de toutes les prérogatives pour diriger le pays. Une éventuelle motion de censure contre ce gouvernement doit être présentée par au moins la moitié des députés de l’ANC et son vote doit se faire à la majorité des deux tiers.
– Reprise des séances plénières de l’ANC, fixation de sa mission de la Constituante et fin de ses travaux.
– Début des concertations au sujet de la personnalité indépendante qui occupera le poste de chef de gouvernement.
– Approbation d’une feuille de route à propos du parachèvement de la phase de transition, fixation d’un calendrier des élections présidentielle et législatives et son annonce à l’opinion publique après sa signature de la part de toutes les parties avant son adoption comme loi.
La feuille de route comprend trois axes essentiels. Le premier concerne la finalisation des travaux de l’ANC dans un délai ne dépassant pas quatre semaines à partir de la tenue de la première séance du dialogue national. Il porte, également, sur le choix des membres et la mise en place de l’Instance supérieure indépendante des élections dans un délai d’une semaine, sur l’examen et l’adoption de la loi électorale dans deux semaines, ainsi que sur l’adoption de la Constitution dans un délai ne dépassant pas les quatre semaines avec l’aide d’une commission d’experts.
Le deuxième axe se rapporte au démarrage des négociations pour choisir une personnalité indépendante chargée de former un gouvernement dans un délai de deux semaines à compter du démarrage de la première séance du dialogue national. L’actuel gouvernement devrait de ce fait présenter sa démission trois semaines après la première séance de dialogue au plus tard.
Le troisième axe souligne l’engagement des différentes parties politiques à poursuivre le dialogue national sous l’égide du quartette pour régler les problèmes qui entravent le parachèvement, avec succès, de la phase de transition.