En recoupant la déclaration de Sami Tahri, secrétaire général adjoint et porte-parole de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et celle de Sami Razgallah, membre du bureau politique du parti Ettakatol chargé de la communication, déclarations faites, vendredi 30 août, sur les ondes de radios locales et dans lesquelles les deux responsables, généralement réservés, se déclarent optimistes quant à l’aboutissement, ce week-end, à une issue heureuse à la grave crise politique par laquelle passe le pays, nous sommes tentés de les croire dans la mesure où elles viennent se greffer à d’autres éléments qui militent dans le même sens.
Premièrement, ils confirment que la réunion tenue vendredi, le quatuor chargé d’encadrer les négociations politiques en vue d’une issue à la crise (Ugtt, Utica, Ligue tunisienne des droits de l’Homme, Ordre des avocats…) devrait être déterminante, selon les termes de Sami Tahri, dans la mesure où ce même quatuor avait fixé, à ce week-end, l’ultime occasion pour trouver une solution.
Deuxièmement, Sami Razagallah avait fait état de son optimisme à l’issue d’une réunion de la Troïka. Conséquence: tout indique qu’il a y eu accord sur une solution.
Troisièmement, ces déclarations interviennent après celle faite par Béji Caïd Essebsi, à la chaîne de télévision Nessma et dans laquelle il avait exigé qu’il y ait une solution d’ici la fin de la semaine en cours. Elles interviennent également après l’appel lancé, à travers la même chaîne, par le leader du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi, pour l’aboutissement à une solution avant la rentrée scolaire.
Un regard averti sur l’ensemble de ces déclarations révèle que ces derniers ne sont que la consécration des étapes prévues par l’accord concocté en catimini par le tandem Essebsi-Ghannouchi, un certain 18 août à Paris.
Ce même accord, qui a séduit l’architecte des sorties de crise, Yadh Ben Achour, ancien président de la Haute autorité pour la réalisation des objectifs de la révolution, au point de l’amener, comme par enchantement, à présenter, ces jours-ci, une feuille de route précise pour mener le pays jusqu’aux prochaines élections.
Il s’agit d’un calendrier précis de 10 dispositions juridiques et pratiques pour la mise en œuvre de l’initiative de la centrale syndicale.