Le président du mouvement Nidaa Tounès, Béji Caïd Essebsi, et le porte-parole du Front populaire, Hamma Hammami, ont réaffirmé, au terme d’une rencontre qu’ils ont eue, lundi matin, “la nécessité de trouver au plus vite une issue à la crise politique que connaît le pays”, soulignant que “le dialogue ne doit pas se poursuivre indéfiniment”.
Les deux interlocuteurs ont estimé lors d’un point de presse à l’issue de leur entrevue que la solution proposée par le Front du salut national est une solution “globale et acceptable” et que si elle est retenue, il faudrait ne plus perdre davantage de temps pour des détails et des questions secondaires, “d’autant que la situation économique et politique dans le pays commande de trouver au plus vite une issue à la crise et d’écarter cet horizon trouble”.
Le président de Nidaa Tounès a invité toutes les parties prenantes à aller de l’avant vers une issue. “Nous devons aujourd’hui trancher et parvenir à une solution”, a-t-il dit, soulignant que les propositions faites par le Front de salut “n’impliquent l’exclusion de qui que ce soit, la participation de tous étant indispensable, dans l’intérêt général”. “Chaque parti a ses propres difficultés et problèmes mais nous devons être persuadés une fois pour toutes que l’intérêt du pays passe avant celui des partis et des personnes”, a-t-il encore déclaré, affirmant que “les composantes du Front de salut sont en total accord”.
Il a aussi déploré que les propositions faites par le Front de salut dans le cadre du dialogue entre la Troïka et l’opposition sous les auspices de l’UGTT n’aient pas été acceptées. De son côté, Hamma Hammami a indiqué que le Front de salut avait interagi, favorablement, avec l’initiative de l’organisation syndicale et présenté lors de la dernière réunion en date des propositions et un plan tangible portant sur le gouvernement, l’Assemblée nationale constituante (ANC) et les délais de mise en oeuvre du plan proposé.
Le Front de salut, a-t-il rappelé, avait proposé la dissolution immédiate du gouvernement et la formation d’un gouvernement de compétences dans un délai de 15 jours, période au cours de laquelle des discussions doivent porter sur la composition de ce gouvernement, étant entendu, selon lui, que le gouvernement actuel ne doit pas prendre des mesures et décisions nouvelles. Ce délai devrait être également mis à profit, selon Hammami, pour débattre de l’ANC, la délimitation de sa mission, la fixation de la période transitoire et la réunion des bonnes conditions pour les élections.
“Ce qu’on demande aujourd’hui, c’est de trancher rapidement cette question, de dissoudre le gouvernement et d’assurer le salut du pays”, a encore dit Hamma Hammami, indiquant que la célébration du 40e jour de la mort du martyr Mohamed Brahmi, le 7 septembre, donnera lieu à une mobilisation pacifique et civile en faveur de la réalisation de ces objectifs.