Affaires étrangères : “La Tunisie refuse toute intervention militaire en Syrie”

Le ministre des Affaires étrangère, Othman Jérandi, a souligné que la Tunisie s’opposait à toute intervention militaire étrangère en Syrie, réitérant son refus constant de telle ingérence dans un pays indépendant et souverain.

“Cette décision aura des conséquences graves non seulement en Syrie, mais aussi pour tous les pays de la région”, a-t-il dit, à l’issue d’une réunion du conseil supérieur de la sécurité, tenue vendredi matin et consacrée à l’examen de la situation en Syrie, en présence du président de la république et du chef du gouvernement provisoires.

Le ministre des affaires étrangères a mis l’accent sur la nécessité d’identifier les moyens permettant de dynamiser les mécanismes pacifiques du dialogue afin de trouver des solutions rapides et efficaces à cette crise, à l’instar de la conférence internationale sur un règlement politique en Syrie “Genève 2” que la Tunisie œuvre à réactiver.

Selon un communiqué rendu public par la présidence de la république, le ministre des affaires étrangères a réitéré la position de la Tunisie en faveur d’une solution politique pacifique à la crise en Syrie pour éviter des pertes humaines et préserver l’unité territoriale du pays.

Jérandi a mis en exergue la gravité des évènements en Syrie, surtout que ce conflit est entré dans une phase dangereuse qui consiste en “l’utilisation d’armes chimiques prohibées”, lit-on dans ce communiqué. “La Tunisie, a-t-il dit, condamne l’utilisation de ce type d’armes et l’usage excessif d’armes dans ce conflit, en attendant, les rapports de l’enquête de l’ONU afin d’établir la vérité sur l’utilisation d’armes chimiques et connaître la partie qui en avait fait usage.

Le ministre des affaires étrangères a renouvelé l’entière solidarité de la Tunisie avec le peuple syrien dans son combat contre la dictature en vue d’instaurer une vraie démocratie dans son pays”.

A noter que la réunion du conseil supérieur de la sécurité s’est déroulée en présence notamment des ministres de l’intérieur, des affaires étrangères et de la défense, ainsi que de hauts cadres sécuritaires et militaires.