Terrorisme : Le Syndicat de la sécurité Républicaine charge la Troïka

«Des dirigeants de partis et des membres de l’Assemblée nationale constituante (ANC) sont en connivence» avec Ansar Al-Chariaa, classée, aujourd’hui, comme organisation terroriste», a accusé, jeudi, le secrétaire général adjoint du Syndicat de la sécurité Républicaine, Habib Rachdi. Selon lui, «la coalition au pouvoir a agi avec indifférence avec ce qui se passe dans les mosquées», condamnant la permission aux prédicateurs de prêcher dans les prisons, ce qui constitue, a-t-il estimé, «une violation du système pénitentiaire».

Rachdi qui occupait aussi les fonctions de secrétaire général du Syndicat des prisons et de rééducation, a dénoncé la nomination du président du bureau du Mouvement Ennahdha de Ben Arous à la tête d’une sous-direction de la prison d’El- Houareb, alors qu’il est ingénieur agronome.

Devant un parterre de journalistes, le syndicaliste Walid Zarrouk s’est interrogé, pour sa part, sur la manière avec laquelle l’institution sécuritaire envisage de traiter le cas du fils du chef du gouvernement provisoire qui, a-t-il dit, «avait reconnu son appartenance au Mouvement Ansar Al-Chariaa».

Le secrétaire général du Syndicat de la sécurité Républicaine, Mohamed Rouissi, a mis en garde contre les menaces terroristes qui, a-t-il indiqué, doivent être accompagnées par l’adoption de lois pour lutter et contenir ce phénomène.

Il a, également, estimé indispensable de procéder à la réforme et à l’amendement des législations relatives aux différents corps des forces de sécurité intérieure pour en garantir la sécurité.

D’autre part, il a appelé les forces de l’ordre à consacrer la neutralité de l’appareil sécuritaire et à la placer à l’abri des tiraillements politiques.

Revenant sur les raisons de la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays, le porte-parole officiel du Syndicat de la sécurité républicaine, Houcine Saidi, a estimé que cette situation est due, à la fois, aux nominations arbitraires et au refus d’ouvrir les archives de la corruption dans l’institution sécuritaire, plaisant, dans le même contexte, en faveur de la réintégration de certaines compétences sécuritaires mises à l’écart.

«Le Syndicat est placé à égale distance de toutes les parties politiques, partis et organisation, et œuvre à favoriser la neutralité de l’appareil sécuritaire», a, de son côté, indiqué le secrétaire général adjoint du Syndicat de la sécurité républicaine chargé des affaires juridiques, Moez Dabbabi.

Un climat de tension et de colère a marqué la conférence de presse, à la suite des accusations portées contre le syndicat « taxé d’appartenir au front de gauche, de vouloir politiser la conférence et de négliger les principales revendications des forces de l’ordre.