Le chef du gouvernement provisoire, Ali Larayedh, a affirmé qu’il sera désormais fait face “sans hésitation ni répit à quiconque s’en prendrait par le terrorisme, l’anarchie ou la désobéissance aux institutions de l’Etat, les déstabilisera et tentera d’en prendre le contrôle aux plans central ou régional”, assurant que le gouvernement avancera dans son travail “dans le cadre de ce que prescrit la loi”.
Il a estimé, dans une déclaration de presse à l’issue d’une réunion à caractère sécuritaire tenue mardi matin au Palais de Carthage sous la présidence du président de la République provisoire Mohamed Moncef Marzouki que “la situation sécuritaire en Tunisie s’est considérablement améliorée” et que les risques et défis sécuritaires auxquels le pays est confronté “ne sont pas très grands”.
Toutes les tentatives de porter préjudice à la sécuriré nationale “ont été réduites à néant face à la cohésion du peuple tunisien et à la confiance qu’il voue aux institutions sécuritaire et militaire, conforté en cela par l’excellent comportement de ces deux institutions”, appelant à la nécessité de redoubler d’efforts pour parer à toute éventualité d’exploitation de la situation par des groupes terroristes ou autres aux fins de tenter de porter atteinte à la sécurité nationale.
Larayedh a en outre annoncé la mise en place d’un ensemble de mesures destinées à conférer davantage d’efficacité aux plans sécuritaires et en termes de coordination et de complémentarité entre les différents organes concernés. Il a toutefois refusé de dévoiler les derniers développements des divers dossiers sécuritaires , encore moins la nature des nouvelles mesures prises.
Il s’est borné à indiquer que le ministre de l’Intérieur tiendra incessamment une conférence de presse pour révéler un certain nombre de faits, précisant que de nombreuses données ont été recueillies à la lumière des aveux des éléments capturés (en allusion aux affaires de l’assassinat de Cokri Belaïd et Mohamed Brahmi).Il en va de même pour les preuves et présomptions accumulées et qui auraient permis d’identifier les parties impliquées dans ces deux affaires.
Le chef du gouvernement a aussi indiqué que cette réunion se tiendra désormais régulièrement pour assurer le suivi de la situation sécuritaire et l’évaluation des résultats des plans sécuritaires en matière de lutte contre le terrorisme, l’anarchie et la criminalité en général, outre l’évaluation des menaces à la sécurité nationale au double plan extérieur (en rapport avec la conjoncture régionale et internationale) et extérieur.Il a précisé que les plans sécuritaires seront modulables en fonction de ces différentes données, y compris en termes de médiatisation.
Ont pris part à cette réunion, aux côtés du président de la République et du chef du gouvernement, les ministres de l’Intérieur, des Affaires étrangères, de la Défense, de la Justice, ainsi que le chef d’état-major de l’armée de terre et plusieurs membres de la haute hiérarchie sécuritaire et militaire.