Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) a demandé, lundi, au gouvernement tunisien et au Haut commissariat des Nations Unis pour les réfugiés (UNHCR) d’offrir la protection nécessaire aux émigrés clandestins sauvés, dans la nuit de samedi à dimanche, par la marine tunisienne dans les larges de Kerkennah et de Ben Guerdane.
En effet, deux embarcations transportant des passagers clandestins ont été capturées dans la nuit du 17 au 18 août courant dans les larges de Kerkennah et de Ben Guerdane.
« La première transportait 240 personnes alors que 46 autres se trouvaient à bord de la deuxième », lit- on d’un communiqué du FTDES. « Parmi les 240 passagers naufragés au large de kerkenah figurent 47 Tunisiens et un grand nombre de citoyens de nationalité syrienne. Tandis que les passagers de la seconde embarcation sont pour la plupart des Nigériens, des Tchadiens et des Marocains dont 12 femmes », a précisé, à l’Agence TAP, le responsable du département de la migration au FTDES Nicanor Haon.
« Le premier groupe de rescapés a été installé dans un foyer à Médenine alors que le deuxième groupe a été placé dans un centre de rétention à Ben Guerdane ».
« Les 46 passagers tunisiens ne sont plus à la charge de la garde nationale » a affirmé M.Haon, ajoutant qu’il «n’a pu entrer en contact avec l’un des leur car il ne dispose pas d’assez de détails sur leur sort ». Toutefois, il a fait remarquer que « les rescapés tunisiens ne devraient être poursuivis pour violation de la loi tunisienne car l’embarcation qui les transportait se trouvait dans les eaux internationales », précisant que le bateau avait quitté la ville libyenne Zouara en destination de l’île italienne de Lampedusa.
Par ailleurs, le FTDES a demandé au gouvernement tunisien de délivrer aux passagers rescapés des cartes de séjour à titre humanitaire afin de garantir leurs droits dans l’attente de leur réinstallation dans d’autres pays. Le FTDES insiste également à ce que ces personnes soient laissées libres de leurs mouvements tant qu’elles fournissent leur identité et leurs empreintes digitales et à permettre à la société civile et aux médias de les visiter dans leurs endroits de rétention.