Les ministres de l’Intérieur et de la Défense réaffirment la détermination à déraciner le terrorisme

Le ministre de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, a appelé l’ensemble des Tunisiens à « soutenir les forces de l’armée et de la sûreté nationales dans la lutte contre le terrorisme jusqu’à le déraciner du pays ».

Il en a fait part à l’ouverture, mardi, de la première séance plénière de l’Assemblée nationale constituante depuis l’assassinat du député Mohamed Brahmi, tué par balles le 25 juillet dernier. Cette séance était destinée à débattre avec le gouvernement de la situation sécuritaire dans le pays.

Le ministre a affirmé que l’existence de liens entre les meurtres de Brahmi et de Belaïd a été établie par les enquêteurs, qu’il s’agisse des éléments impliqués dans les deux crimes ou de leur rapport commun avec les dépôts d’armes découverts à Médenine et à Mnihla.

Il a, toutefois, admis « un certain échec opérationnel » matérialisé par la non arrestation de tous les individus impliqués dans le double assassinat qu’il a qualifiés de « professionnels ». « Il sera bientôt pallié à cet échec par une mobilisation massive d’agents, avec pour mission de capturer ces terroristes, maintenant que sont identifiés formellement tous les membres du groupe impliqué dans les deux assassinat, dont six ont déjà été arrêtés ».

Pour ce qui est des évènements en cours au mont Chaambi, le ministre a assuré que « les opérations militaires et sécuritaires se poursuivront jusqu’à ce que soient extirpés les terroristes retranchés dans le massif », avançant pour la première fois le chiffre de « 140 éléments impliqués dans les opérations terroristes du Chaambi et appartenant à la brigade Okba Ibn Nafaa, dont 46 ont été arrêtés ».

De son côté, le ministre de la Défense nationale, Rachid Sabbagh, a qualifié de « très solide » la relation entre la Tunisie et l’Algérie face au terrorisme, indiquant que la coopération entre les deux parties a été renforcée pour enrayer ce péril, et précisant que quelque 7000 militaires et agents de l’ordre ont été déployés à la frontière entre l’Algérie et la Tunisie.

« Les efforts visant à combattre les terroristes au Chaambi se sont intensifiés par la multiplication des rotations des hélicoptères et l’utilisation de l’artillerie pour pilonner les positions dans lesquelles (ils) sont retranchés », a-t-il dit, affirmant que les rotations aériennes se poursuivront le temps qu’il faudra, jusqu’à ce que l’armée parvienne à neutraliser les terroristes, soit en les arrêtant, soit en les éliminant.

Le ministre de la Défense a imputé la perte de 13 militaires principalement à l’insuffisance de matériel, l’armée n’étant pas, selon lui, « suffisamment équipée pour remplir des missions du type de celles dont elle est chargée actuellement ». Il a cependant fait l’éloge de l’institution militaire « pour les efforts qu’elle consent en matière de maintien de l’ordre et de protection des établissements publics et des biens privés depuis le début de la révolution tunisienne ».