Les élus qui s’étaient retirés de l’Assemblée nationale constituante (Anc) ont réaffirmé, mardi, leur attachement à leurs revendications réclamant la dissolution de la Constituante, la démission du gouvernement et la formation d’un cabinet de salut national.
Ils ont estimé, également, que la plénière de ce mardi est illégale, et ce lors d’une conférence de presse, mardi, devant le Palais du Bardo, au moment où se tenait la plénière de l’ANC. Les élus qui s’étaient retirés de l’ANC au lendemain de l’assassinat, le 25 juillet dernier, de l’élu Mohamed Brahmi, coordinateur du courant populaire, observent un sit-in ouvert depuis le 27 juillet.
Lors de cette conférence de presse, le député Samir Taïeb (Al-Massar) a déclaré « notre position est ferme est irrévocable », niant le fait qu’ils aient été contactés par une délégation de la constituante pour un dialogue sur une éventuelle sortie de crise.
Il a, toutefois, indiqué que certains élus ont été contactés, à titre personnel, dans le but de les convaincre de revenir sur leurs positions. Le bureau de l’ANC avait mis en place, la semaine dernière, une commission spéciale pour entrer en contact avec les élus qui s’étaient retirés de la constituante. Samir Taïeb a indiqué qu’il faut mettre un terme à la forme de gouvernance actuelle, réaffirmant que le « sit-in du départ ».
Il a, dans ce sens, rappelé que le « sit-in du départ » organisera ce soir un grand rassemblement à la mémoire de l’homme politique Chokri Belaid, assassiné il y a six mois, jour pour jour. De son côté, Ali Ben Cherifa (Indépendant, bloc démocratique) a estimé que la plénière tenue mardi est « illégale », rappelant que le bureau de l’ANC qui avait programmé cette séance, s’était réuni malgré l’absence de quorum.
Il a accusé la présidence de l’ANC d’enfreindre le règlement intérieur. Ben Chrifa a indiqué que la famille du martyr Mohamed Brahmi avait refusé l’éloge funèbre dédié à sa mémoire par l’ANC. Pour sa part, Mongi Rahoui (Parti des patriotes démocrates unifié) a indiqué que « la constituante fait désormais partie du passé.
Tout ce qui en émane sera inopérant », affirmant que les élus qui se sont retirés de l’ANC n’accepteront aucune autre alternative que celle de la démission du gouvernement, la constitution d’un gouvernement de salut national et l’examen des mécanismes de dissolution de l’ANC.