L’Union nationale des syndicats des forces de sécurité tunisiennes a appelé, mercredi, l’autorité de tutelle au sein de l’institution sécuritaire à respecter le droit de manifester pacifiquement, à en assurer la protection et à garantir les libertés publiques et privées.
Dans une déclaration issue d’une réunion urgente de son comité directeur, l’Union appelle les autorités compétentes à respecter les principes universels des droits humains et à se tenir à égale distance de toutes les forces vives du pays.
Elle invite, également, les agents et cadres des forces de sécurité intérieure à refuser l’application des instructions contraires à la Loi et au principe des droits de l’Homme, à s’abstenir de porter atteinte à l’intégrité physique et morale des Tunisiens, à agir avec professionnalisme face aux provocations et à éviter le recours à la force sauf dans les cas extrêmes.
Dans le même contexte, elle exhorte le ministre de l’intérieur à ouvrir une enquête sur les incidents survenus devant l’Assemblée nationale constituante (ANC), à en déterminer les responsabilités et à prendre les mesures nécessaires à ce sujet. Sur un autre plan, l’Union nationale des syndicats des forces de sécurité tunisiennes appelle l’autorité de tutelle à « accélérer la restructuration des différentes structures sécuritaires et à décider les nominations sur la base de la compétence et non pas de l’appartenance ».
Dans la même déclaration, elle plaide en faveur de l’application de la loi anti-terrorisme, de la restructuration de l’appareil de la sûreté de l’Etat, de la création d’une agence de sûreté nationale et de l’adoption des propositions soumises, le 10 mai 2013, à l’ANC par l’Union sur la lutte contre le terrorisme.