Plus de deux tiers des constituants ont exprimé leur attachement à la poursuite du processus de transition à travers les institutions en place, notamment, l’Assemblée nationale constituante (ANC), se déclarant toutefois, compréhensifs face au retrait de bon nombre d’élus.
Cette majorité composée d’environ 155 constituants a souligné, lors d’une réunion tenue lundi au siège de l’ANC, que l’assassinat de Mohamed Brahmi est une atteinte à l’union nationale et au processus de transition du pays, appelant à reprendre incessamment l’activité des commissions de l’ANC pour parachever l’approbation de la constitution. Les participants à cette réunion, représentants des groupes Ennahdha, Ettakatol et le Congrès pour la république(CPR) à l’ANC ainsi que des élus du courant El Mahaba, Wafa et du parti mouvement de la république, en plus des indépendants, ont publié des communiqués détaillés pour clarifier leur position vis à vis des problèmes bien précis.
Il s’agit, essentiellment, de l’appel de la député Lobna Jribi, présenté devant la presse au non du parti Ettakatol pour le travail et la liberté et son groupe parlementaire, à la dissolution du gouvernement actuel et la formation d’un gouvernement de salut national, faisant savoir que “Ettakatol se retira du gouvernement et de la coordination de la Troyka si la dissolution du gouvernement n’aura pas lieu”.
Lobna Jribi avait, également, déclaré aux médias que son parti est en accord avec les partis d’opposition au sujet de la dissolution du gouvernement actuel, mais il considère que l’ANC est une ligne rouge à ne pas dépasser et revendique, aujourd’hui, un dialogue de conciliation entre les parties politiques pour fixer un calendrier clair pour finaliser la constitution.
Par ailleurs, un groupe composé de 23 députés, n’appartenant à aucun groupe, a appelé à la nécessité de revoir l’action du gouvernement et à lui imputer la responsabilité en tant que seul responsable du dossier sécuritaire.
Ikbel Msaddaâ, députée du CPR à l’ANC a indiqué, dans une déclaration à TAP que son parti est ouvert à toute solution qui permettre de redonner confiance aux différentes parties politiques, que ce soit de “renforcer le gouvernement de nouvelles personnalités ou de procéder à un remaniement”.
Le président DE l’ANC, Mustapha Ben Jaâfar à entamé, lundi, des négociations avec les responsables des partis et des alliances représentés à l’ANC.
Il a reçu, dans ce cadre, le secrétaire général du Parti Ennahdha, Hammadi Jébali, le président de l’alliance démocratique, membre du pôle démocratique Mohamed Hamdi et le président du parti Al Moubadra, Kamel Morajane pour trouver des solutions à la crise politique par laquelle passe le pays et identifier des moyens à même de préserver le processus de transition.
Les forces de sécurité avait dispersé, lundi matin, les sit-inneurs devant le siège de l’ANC, et interdit aux véhicules et aux piétons, l’accès à la place du sit-in en raison des tentatives de heurts entre les pro-constituante et ceux qui appelle à sa dissolution.