Des frictions entre deux groupes de manifestants ont eu lieu, lundi matin, devant le siège du gouvernorat de Sidi Bouzid.
Des citoyens ont entamé un mouvement de désobéissance civile, dans le cadre des mouvements de protestation qui ont suivi l’assassinat du martyr Mohamed Brahmi. Ils réclament la dissolution de l’assemblée nationale constituante et du gouvernement”. Ils se sont opposés à des partisans du mouvement Nahdha qui défendent le gouvernement et la légitimité.
Les agents de la sécurité ont formé une barrière humaine entre les manifestants, dans une étape, puis établi une zone dégagée, dans une seconde étape, de même qu’ils ont fait usage de gaz lacrymogène pour prévenir des affrontements.
Des citoyens de Sidi Bouzid s’étaient rassemblés devant le gouvernorat, dès sept heures du matin, pour empêcher le gouverneur de la région d’entrer et annoncer que la coordination régionale de salut a commencé son travail dans la gestion des affaires du gouvernorat, avant l’arrivée de partisans du mouvement Nahdha qui ont scandé de multiples slogans demandant “le respect de la légitimité et de l’unité nationale”. Le travail a été paralysé dans le siège du gouvernorat et dans les autres délégations, alors que les directions régionales ont poursuivi normalement leurs activités, selon le correspondant de l’agence TAP, alors que d’importants renforts sécuritaires se sont déployés à la place entourant le gouvernorat pour prévenir les affrontements. Le gouverneur de Sidi Bouzid, Amara Thlijani, qui ne s’était pas rendu au gouvernorat, avait déclaré, précédemment à l’agence TAP, que les différentes composantes du pouvoir régional poursuivent leur mission, dans une coordination totale avec les autorités administratives et sécuritaires centrales et régionales.
Il avait fait part de son “étonnement des appels pour l’instauration de coordinations régionales et locales, tout en ignorant totalement le pouvoir et les institutions de l’Etat”.