Le comité administratif du Syndicat des magistrats tunisiens a condamné, dans un communiqué rendu public vendredi 26 juillet, l’assassinat politique du leader du mouvement populaire, Mohamed Brahmi, qui vise «l’intimidation de la population et l’instauration de la guerre civile et de la division».
Le syndicat a dénoncé les actes terroristes qui visent les leaders politiques, les magistrats, les sièges des tribunaux, et considère que cet état de faits est la conséquence de la recrudescence de la violence et de l’incitation à la violence restées impunies.
Il a, d’autre part, considéré que l’échec de la phase transitoire est illustrée à travers l’incapacité du pouvoir actuel à réformer la justice et ses différents mécanismes et à mettre en place les bases d’un pouvoir judiciaire indépendant.
Le syndicat des magistrats a en outre déploré la mainmise du pouvoir politique sur le pouvoir judiciaire à travers les prérogatives que s’est données le pouvoir exécutif comprenant la révocation des magistrats et la politisation de l’instance provisoire de la magistrature en la vidant de sa consistance et en refusant d’adopter les statuts portant organisation de la profession de magistrat.
Le Syndicat considère que l’affaiblissement du pouvoir judiciaire a encouragé les crimes politiques et limité le rôle des juges dans l’instauration d’un climat de sécurité et de sûreté.
Le comité administratif du syndicat des magistrats a, en conclusion, lancé un appel solennel à tous les magistrats tunisiens de garantir la suprématie de la loi, de défendre l’indépendance de la justice et de faire face à toute forme de violence quelles que soient sa nature ou sa provenance pour assurer les conditions sécuritaires nécessaires et satisfaisantes aux citoyens.