Shaggy au festival de Carthage : Une soirée Fiesta et non Rasta

En guise d’échauffement, le DJ de la formation musicale jamaïcaine de Shaggy a préféré débuter la soirée hier au Théâtre antique de Carthage par un medley à vocation nostalgique pour Bob Marley et Jimmy Cliff, avant de faire plonger le public dans une ambiance plutôt clubbing.

Lors d’une soirée aux couleurs de “Fiesta” ne rappelant guère l’esprit de “La Rasta”, le Jamaicain, pétillant et plein d’énergie, n’avait qu’un seul souci: “Je veux vous troubler ce soir, beaucoup plus que je l’ai fait en 2008” acclame-t-il avec force.

N’ayant rien à voir dans son allure physique séduisante et tenue vestimentaire branchée, de celles de ses ancêtres de chanteurs reggae aux cheveux blancs et en tresse, il a tout de même réussi à faire vibrer aussi bien l’assistance confortablement installée que ceux beaucoup plus nombreux sur les gradins.

Trop direct, l’idole voulait partager avec ses fans “a crazy night”, en l’emportant vers son propre pays la Jamaique, mais au rythme de son style musical et son propre répertoire à grand succès comme “Boombastic” et “It Wasn’t me”.

Pour “Tunisia”, crie t-il tout au long de la soirée, il est allé jusqu’au bout dans sa complicité avec ses fans. D’un regard malicieux et avec une gestuelle sensuelle, il a séduit surtout les jeunes filles avec lesquelles il a chanté et dansé son célèbre tube “Sexy lady”. Dans un état d’abandon total, irrésistibles au charme de celui qui a chanté pour elles “Tunisian women”, elles se sont emportées vers une vague musicale colorée comme “You are my angel” et “she’s a woman”.

Dans une ambiance d’euphorie extrême, et sous le halo des lumières, Shaggy n’a pas cessé de virevolter, ni lui ni les musiciens qui l’accompagnent à la guitare, la basse, le clavier et à la batterie, pour planer dans l’univers d’un artiste phénoménal qui croit qu’il n’ya pas d’âge ni de différence pour danser, en ces temps d’incertitude.

Bissé par une foule enthousiaste, Shaggy, grâce à sa capacité communicative très poussée, a réussi à avoir son public en poche qui, avec à une bulle d’oxygène injectée à petites doses, tout au long de la soirée, a sombré dans le délire d’un show de haute voltige à vivre comme une parenthèse de bien-être.

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