La Présidente de l’Association des magistrats tunisiens (AMT) a présenté, mardi, au Président de la République provisoire Moncef Marzouki, les propositions de l’Association concernant le projet de Constitution.
A l’issue de son entretien avec le président de la République, elle a déclaré avoir proposé notamment de réserver un chapitre dédié à la cour constitutionnelle dans le texte de la Constitution. Par ailleurs, elle a fait état de la satisfaction des magistrats de la création d’une Instance provisoire de l’ordre judiciaire, mettant l’accent, à ce propos, sur la nécessité de favoriser l’entrée en service de cette instance et de lui affecter un siège indépendant.
Reçue, également, par le président de la République, la présidente du Syndicat des magistrats tunisiens (SMT) Raoudha Laabidi a exprimé le mécontentement du Syndicat à l’égard du projet de Constitution. « Le chapitre du pouvoir judiciaire dans la Constitution a suscité la déception des magistrats tunisiens », a-t-elle lancé, regrettant, à cet égard, « l’absence d’une volonté d’instaurer une justice indépendante ».
« Le SMT ne va pas rester passif en cas de maintien de la version actuelle du chapitre du pouvoir judiciaire dans le projet de Constitution », a-t-elle averti. Laabidi a, également, fait part des réserves émises par le Syndicat contre la composition et l’entrée en service de la cour constitutionnelle après trois ans. Le Président Marzouki a, aussi, rencontré le bâtonnier Mohamed Fadhel Mahfoudh qui a déclaré avoir plaidé en faveur de la constitutionnalisation des droits de défense, notamment en ce qui concerne le caractère obligatoire du ministère d’avocat et les différentes phases du procès pénal.