La Cour d’appel a ordonné, mercredi, l’inscription, au tableau de l’Ordre national des avocats, de dix-sept magistrats ayant fait l’objet d’une mesure de révocation.
Le Conseil national de l’ordre des avocats avait auparavant rejeté leurs demandes d’inscription, au motif de présomption de corruption et de l’assimilation entre révocation et licenciement.
Dans une déclaration à l’agence TAP, le secrétaire général du Syndicat des Magistrats Tunisiens (SMT), Issam Lahmar, a indiqué que d’après le statut particulier des magistrats, le licenciement ne revêt pas le caractère de révocation, précisant que l’interdiction de l’admission des magistrats dans la profession d’avocat ne concerne que ceux révoqués pour des motifs attentatoires à l’honneur et que la révocation exige la comparution devant un conseil de discipline, ce qui ne fut pas le cas pour les magistrats concernés qui avaient été révoqués par décret.
« La Cour d’appel a appliqué la loi », s’est réjoui Issam Lahmar, d’autant que, dit-il, le licenciement n’est pas assorti de l’interdiction d’exercer la profession d’avocat.