Le Front Populaire a appelé, vendredi, tous les partis politiques et les composantes de la société civile « attachés aux objectifs de la révolution », à tenir une réunion de concertation dans un délai ne dépassant pas le 9 juillet prochain, pour examiner la question de la dissolution de l’ANC, la formation d’une instance chargée de finir la rédaction de la Constitution et la composition d’un gouvernement de salut national qui pilotera les prochaines élections.
Dans un communiqué rendu public, vendredi, le Front Populaire (FP) considère que « le gouvernement de la troïka n’a pas réussi à concrétiser les demandes du peuple et a comploté contre lui. Il a pris également des décisions et des mesures qui ont accentué la crise générale dans le pays ».
Le FP accuse la troïka au pouvoir « de préparer le terrain pour imposer des élections à leur avantage, qui leur permettront de rester au pouvoir et de tirer le pays vers l’anarchie et la violence ».
« L’Assemblée nationale constituante a perdu sa légitimité dès lors que le mouvement Ennahdha et ses alliés ont mis la main dessus pour la faire dévier de sa mission principale et l’ont transformé en foyer de complot contre les acquis du peuple et son avenir », lit-on dans le texte du communiqué. Le FP se dit prêt, dans ce sens, à s’inscrire dans toutes les initiatives et les mouvements pacifiques et civils des jeunes et du peuple, contre ce qu’il a qualifié « la confiscation de la révolution par la direction du Mouvement Ennahdha ».
Le Front a félicité, dans son communiqué, les Egyptiens pour « la victoire du peuple sur le régime des « Frères musulmans » après la chute du président Morsi », considérant que « le mouvement populaire en Egypte a instauré une nouvelle forme de démocratie, permettant au peuple de retirer sa confiance à un président élu dès lors qu’il n’assume pas son devoir envers ses électeurs, son peuple et son pays ».