« Le train de la révolution » est le slogan d’une campagne lancée par le Front Populaire contre le projet de Constitution, à travers l’organisation de plusieurs rassemblements de protestation devant le siège de l’Assemblée nationale constituante (Anc).
Le premier rassemblement de protestation s’est tenu ce lundi avec la participation de plusieurs centaines de partisans du Front, qui ont scandé divers mots d’ordre appelant principalement à apporter les améliorations nécessaires au projet, dont l’examen article par article a commencé, lundi, en plénière. Outre les inscriptions « le peuple veut une Constitution démocratique », « le peuple veut l’égalité entre les Tunisiens dans la Constitution», « le peuple veut la criminalisation de la normalisation avec Israël », les participants ont crié des slogans hostiles au parti Ennahdha et au ministère de l’Intérieur.
Le secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié (Ppdu), Zied Lakhdhar, a déclaré que le Front populaire « travaillera tout au long de la durée d’examen du projet de Constitution, à rassembler les forces démocratiques pour faire pression sur l’Assemblée nationale constituante afin qu’elle adopte une Constitution représentative de tous les Tunisiens ».
De son côté, le secrétaire général du parti du Baath, Othman Belhaj Amor, a indiqué que d’autres rassemblements de protestation contre le projet de Constitution sont programmés devant l’ANC et le palais du gouvernement à la Kasbah, pour demander des amendements du préambule du projet de Constitution, ainsi que des chapitres relatifs au pouvoir judiciaire, aux droits et libertés, et la suppression du chapitre concernant les dispositions transitoires. Belhaj Amor a précisé également que le Front utilisera d’autres formes de protestation à l’instar de l’organisation de conférences pour la sensibilisation des citoyens sur ce qu’il a qualifié de « péril que fait planer le projet de Constitution sur la démocratie », et l’organisation d’un sit-in ouvert devant le siège de l’Anc.
Le Front Populaire a distribué au cours de ce premier rassemblement de protestation, une déclaration dans laquelle il estime que ce projet de Constitution « ouvre la voie à la mise en place d’un Etat dictatorial sous couvert de la religion et consacre les déséquilibres en faveur du parti au pouvoir ».
La coalition de gauche a appelé également « ceux qui croient en l’Etat, les institutions démocratiques civiles et la justice sociale, à s’unir pour imposer une Constitution consensuelle et démocratique conformément aux revendications de la révolution et à son mot d’ordre mobilisateur: « Emploi- Liberté-Dignité nationale ».