Je veux mon treizième mois !
Je veux une augmentation de salaire !
Je veux une voiture de fonction !
Je veux une ligne téléphonique !
Je veux des avantages sociaux !
Je veux un plan de carrière !
Je veux, je veux, je veux…
Et qu’en est-il des obligations?
Pourquoi avons-nous autant de mal à conjuguer le verbe DEVOIR?
On peut pourtant facilement le conjuguer dans le sens de plus de responsabilité et d’implication dans le travail. Nous pouvons des fois dire:
– Je dois être ponctuel;
– Je dois informer mes supérieurs quant à mes réalisations;
– Je dois être productif et réaliser mes objectifs;
– Je dois préparer mon plan de travail à l’année;
– Je dois être impliqué dans mon entreprise et fier de mon travail;
– Je dois protéger mon Entreprise.
Autant évoquer le volet contractuel de ces deux grandes familles qui représentent les clauses même du contrat de travail, pour aborder le volet moral, la relation intrinsèque entre le salarié et son employeur.
L’être humain est un éternel insatisfait, il veut toujours avoir plus en donnant souvent le moins; il se compare toujours, il veut vite évoluer, il veut avoir tout et rapidement!
C’est bien d’être ambitieux mais il faut se donner les moyens et le temps.
Pour évoluer, ne doit-on pas travailler? Construire? S’engager? S’investir? Se sentir responsable de son travail? Être entrepreneur dans sa mission et dans la réalisation des objectifs qui nous incombent?
Pourquoi avons-nous réduit la relation de travail à une transaction commerciale? Travaillons-nous juste pour gagner de l’argent? La conscience professionnelle et la valeur du travail ont-elles disparu?
La satisfaction de se réaliser à travers le travail n’existe pas ou plus. Pour avoir un début de réponses, nous allons redéfinir quelques concepts.
Une expérience personnelle à titre d’illustration
Et il s’agit là d’une expérience toute personnelle. Pour la première fois de ma vie, j’ai travaillé sous contrat SIVP comme la majorité des sortants de l’enseignement supérieur.
Ma fiche de fonction ne m’a pas été communiquée mais l’intitulé de poste était: chef de projet PPO (Publicité Par l’Objet).
Travaillant dans une petite PME avec tout ce que cela représente, il a fallu que je me débrouille et que je me crée une mission. J’ai passé deux jours à me renseigner pour mieux comprendre le secteur des PPO que je connaissais à peine. Après, j’ai essayé de faire une veille concurrentielle (les leaders, les suiveurs, les produits, les prix…).
En ayant ces données, j’ai proposé à mon supérieur hiérarchique un plan de prospection. A savoir que l’activité n’était pas à sa première année alors que lui-même travaillait de manière sporadique sans aucune logique de développement commercial. Il s’appuyait sur son réseau de connaissances personnelles, ce qui peut être payant à court terme mais n’assure pas une pérennité de l’activité.
Il était de mon devoir, de travailler de manière scientifique. Pour moi, c’était l’occasion idéale d’essayer d’appliquer ce que j’ai appris à l’université. Le plan a été validé et j’ai démarré le travail de prospection en ayant une visibilité sur l’année en cours.
Je me suis donc comportée comme un responsable d’un business unit, je devais donc:
– Connaître les concurrents,
– Générer du chiffre,
– Pénétrer le marché et positionner le produit,
– Fidéliser les clients.
Partager avec les lecteurs cette expérience a tout juste pour objectif de:
– Travailler de manière professionnelle en utilisant le savoir acquis au cours de mes études,
– Rendre des comptes à mon supérieur,
– Etre présentable lors de mes rendez-vous de prospection et de clientèle.
Bref, réussir le défi que je me suis fixé
Qu’en est-il des droits au travail?
C’est la partie que nombre de personnes apprécient et préfèrent. Elles veillent à ce que leurs droits soient respectés, mais il est à préciser que ce qui est considéré par nombre de personnes.
Le treizième mois :
ce n’est pas une obligation pour l’employeur de payer le 13ème mois (selon le Code du travail), c’est une pratique qui fait partie de la politique RH des entreprises.
Les primes de rendements :
Le rendement reste tributaire des objectifs que le supérieur fixe pour son équipe et ce dernier sera évalué lors d’un entretien d’évaluation annuel (semestriel ou trimestriel); lors de cet entretien, nous faisons le point (analyse des réalisations par rapport aux objectifs escomptés). Ces primes ne sont pas obligatoires par la loi mais c’est un élément de motivation que les employeurs ont mis en place pour récompenser les meilleurs employés: ceux qui donnent le plus pour l’entreprise.
Les avantages en nature :
Ces avantages font partie de la politique de rétention qu’une entreprise offre à ses collaborateurs, les avantages les plus répandus sont:
– les tickets restaurant
– le carburant
– le téléphone
– prix préférentiel accordé pour l’achat des produits ou services que l’entreprise produit
– la voiture: dépend de l’importance du poste et de la mission assignée (c’est ce qui fait la différence entre une voiture de fonction et une voiture de service).
Les devoirs à respecter ce sont des devoirs intrinsèques :
– Respecter le règlement intérieur de l’entreprise (une fois lu et approuvé)
– Respecter les clauses du contrat de travail (une fois lu et approuvé)
– Respecter ses collègues et son supérieur
– Respecter la culture de l’entreprise et partager ses valeurs
– Avoir un comportement professionnel (c’est-à-dire laisser les problèmes personnels dernière nous une fois au bureau et ne pas utiliser le même langage qu’à la maison, au travail, nous ne sommes pas obligés d’avoir des relations personnelles, ce qui nous lie dans un premier temps c’est le travail !)
Ne soyons pas trop gourmands, pensons global et essayons de réaliser nos objectifs personnels à travers la réussite collective du groupe!
Ne confondons pas «avantage en nature» et «frais professionnels». Un avantage en nature est une contribution de l’entreprise dans la prise en charge totale ou partielle des frais personnels du collaborateur (cela dépend de la négociation dans le contrat de travail).
Le frais professionnel est une dépense engagée quand le collaborateur est en poste d’emploi.
Par Selma Belkraiem
Source : WMC