Le journaliste Soufiane Ben Farhat a été entendu, jeudi, par le juge d’instruction du 10ème bureau du Tribunal de première instance de Tunis qui l’a interrogé pour des faits présumés de “diffusion de fausses nouvelles”.
L’affaire fait suite à une plainte déposée par des élues d’Ennahdha à l’Assemblée nationale constituante (ANC), en rapport avec des propos tenus par le journaliste, le 6 mars dernier, sur une chaîne de télévision privée. Dans ces déclarations, Soufiane Ben Farhat avait imputé aux élues d’Ennahdha d’avoir détruit des caméras appartenant à la télévision nationale lors d’une altercation dans les couloirs de l’ANC.
Selon l’avocat de la défense, Me Ahmed Seddik, « l’interrogatoire a eu lieu entre 10h00 du matin et 13h00, au terme duquel le juge d’instruction a décidé de soumettre Soufiane Ben Farhat à la procédure de relevés anthropométriques et de le maintenir en état de liberté ». Ahmed Seddik a indiqué que le collectif de défense avait demandé au juge d’instruction d’entendre les témoignages de responsables de l’ANC, de fonctionnaires de l’Etablissement de la télévision tunisienne ainsi que la source auprès de laquelle le journaliste Ben Farhat a puisé son information.