Lors d’une conférence de presse, tenue, lundi 17 juin 2013, à Tunis, à l’occasion du lancement de la «Coordination des forces de la révolution», Aziz Krichène, conseiller du président Marzouki, a déclaré que le 14 janvier a été un complot et non une révolution.
Ce ne sont pas les protestataires qui ont poussé Ben Ali à l’exil, ce sont ceux qui l’entouraient qui l’ont évincé, car il devenait gênant et menaçait leurs intérêts, du jour au lendemain. Nous avons eu Mohamed Ghannouchi aux commandes qui nous parle au nom de la révolution.
La révolution n’est pas parvenue à son terme, elle ne s’est pas encore structurée pour porter un réel projet. Les protestataires s’étaient contentés de demander la chute du régime», a-t-il précisé.
Ces déclarations surprenantes ne s’arrêtent pas là, puisque le conseiller du président de la République a également critiqué le travail de la Troïka.
De toutes les manières, la Troïka n’a ni démantelé l’ancien régime ni construit un nouveau, elle n’est bonne qu’à mendier auprès des bailleurs de fonds mondiaux. Elle ne représente pas la révolution, d’ailleurs, je vois très peu de révolutionnaires dans ces partis», s’est il déchainé.
Par ailleurs, Aziz Krichène considère que la loi sur l’immunisation n’est qu’une manœuvre politique que certains utilisent pour faire du chantage politique. Pour lui, cette loi, selon le parti Ennahdha, est un moyen d’éliminer un adversaire politique qui a pris de l’ampleur et non comme une affaire de principe.
Les symboles de la corruption auraient dû être jetés tout de suite en prison», a-t-il ajouté.
La “coordination des forces de la révolution” qui se donne pour mission de «parachever la question de la reddition de comptes, la mise en œuvre des recommandations du congrès organisé à cet effet et la lutte contre les ennemis de la révolution», est composée de Wafa, du CPR et du parti Ettahrir, ainsi qu’un certain nombre d’associations, telles que la Ligue de protection de la révolution et l’Association Liberté et Équité.
D’après La Presse de Tunisie.