Le porte-parole de la présidence de la République, Adnène Mansar, a indiqué, vendredi, que le président de la République provisoire, Moncef Marzouki, fera connaître sa position sur la Constitution, au terme des concertations qu’il mène et une fois que lui serait remise la copie du draft final.
Mansar a précisé que la délégation de constituants reçue, jeudi, par le président Marzouki, s’inscrit dans le cadre de ses prérogatives en tant que président de la République.
Seuls le président de la République et le porte-parole de la Présidence sont habilités à communiquer les positions officielles de la Présidence, a-t-il précisé dans une déclaration. Mansar a, par ailleurs, indiqué que la Présidence de la République n’a pas encore reçue la copie officielle du draft de la Constitution.
Avant de communiquer sa position vis-à-vis de la Constitution, la Présidence s’emploiera à écouter toutes les parties, notamment les experts en droit constitutionnel et les familles politiques et idéologiques au sein de l’Assemblée nationale constituante et dans la société, ajoute la déclaration.
Mansar a précisé que le président de la République est ouvert à toutes les sensibilités en ce qui concerne ce sujet et bien d’autres, annonçant, dans ce contexte, que Marzouki recevra tous ceux qui désirent exprimer leur position à l’égard du draft de la Constitution, dès lors que cela relève des compétences du président de la République.
En outre, la déclaration souligne que la Présidence de la République ne ménagera aucun effort pour parvenir au consensus le plus large possible sur le projet de Constitution et ce avant son examen en plénière.
Il est impératif d’aboutir aux compromis nécessaires autour de la Constitution avant la discussion, en plénière, du texte fondamental, afin d’éviter la perte de temps et le recours au référendum qui pourrait diviser, à nouveau, les Tunisiens, lit-on dans la déclaration.
Mansar a estimé que les efforts déployés dans l’élaboration de la Constitution n’excluent pas l’existence de plusieurs lacunes qui pourraient être évitées grâce au dialogue et au rapprochement des points de vue.
Des constituants avaient demandé, jeudi, au président de la République provisoire de refuser de promulguer le projet de Constitution dans sa version actuelle, car ne consacrant pas l’équilibre entre les pouvoirs et comportant des dispositions transitoires in-susceptibles de recours durant trois ans.