La Turquie a pour objectif de vivre en paix avec tous les pays et de rétablir la puissance de l’Empire ottoman, a dit le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, ajoutant: «Je crois que chaque famille turque devrait avoir au moins trois enfants.
« Nous croyons à l’avenir de la Turquie et nous encourageons tout le monde à y croire». Il s’est ensuite attardé aux relations turco-russes, les décrivant comme étant stratégiques. « La Russie est notre partenaire, le commerce entre nos deux pays a atteint 40 milliards de dollars», a écrit le journal Milliyet, citant les propos tenus par Erdogan.
Bousculant les lignes, la Turquie d’Erdogan n’hésite pas à se brouiller avec Israël, son allié d’hier, pour prendre fait et cause pour la Palestine et s’emparer du leadership dans le monde arabo-musulman. Rompant avec la Syrie d’Assad, ce même Erdogan reçoit un accueil triomphal dans les pays du printemps arabe (Tunisie, Libye, Egypte), où il est venu expliquer son modèle politique et offrir son aide économique.
Mais cette vision idyllique de la Turquie, qui est la sienne, suffira-t-elle à convaincre les quelques milliers de protestataires de la place Taksim, qui continuent à se rassembler dans diverses villes de la Turquie et demandent sa démission?
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