Musées Ariche “le Jeune Homme de Byrsa” débarque à Djerba

Après son arrivée en Tunisie en 2010 en provenance de Paris, où il a été littéralement reconstitué, Ariche “le jeune homme de Byrsa” débarque cette fois au musée du patrimoine traditionnel de Djerba, à l’occasion de la clôture du mois du patrimoine, le 18 mai et la célébration de la journée internationale des musées.

Contacté à ce sujet, le directeur du musée de Djerba Néjib Sellawti, a fait savoir que tout est prêt pour accueillir mercredi 15 mai “Ariche” sachant que le vernissage de l’exposition aura lieu le 18 mai en présence du ministre de la culture Mehdi Mabrouk.

Présenté pour la première fois dans le cadre d’une exposition temporaire au musée national de Carthage durant la période octobre 2010-mars 2011, le jeune homme de Byrsa est une reconstitution anthropométrique d’un squelette retrouvé en 1994 sur la colline de Byrsa Carthage dans la banlieue nord de Tunis. Réalisée par le laboratoire français Draynés, la dermoplastie a réussi le prodigieux retour à l’apparence humaine du squelette retrouvé intact dans une galerie souterraine de la colline de Byrsa, par un groupe d’archéologues francais et tunisiens. Après plusieurs années de recherches et d’études, des intervenants tunisiens et français, ont réussi à porter à jour ce témoin exceptionnel de Carthage à l’époque punique, réapparu après 26 siècles d’absence.

A partir du squelette intact découvert, le bureau tunisien de l’ICOM (International Council of Museum) a engagé une opération de reconstitution intégrale (une dermoplastie) d’un jeune homme (âgé de 19 à 24 ans) ayant vécu à Carthage au VIème siècle av.J.C.

Tout est en effet parti de la volonté du directeur du musée de Carthage à l’époque, M. Abdelmajid Nabli, de planter un arbre à l’entrée du musée. Et c’est à cet emplacement choisi qu’on a découvert la présence d’une tombe datant de l’époque punique, et renfermant sa dépouille quasi intacte.

Depuis, une étude anthropologique a été menée par le professeur Sihem Roudesli-Chebbi, qui a permis d’établir qu’il s’agissait d’un homme très jeune, ravi à la fleur de l’âge, “assez robuste et d’une belle stature d’environ 1m70, présentant un crâne plutôt long, un front large, une face relativement étroite, un orifice nasal fin, des orbites hautes, et une région mentonnière plutôt carrée”, caractères qui ont permis à l’anthropologue de conclure à un Carthaginois.

La suite fut menée dans l’atelier parisien d’Elisabeth Daynès, dermoplasticienne, spécialiste mondialement connue des reconstitutions à partir des fossiles, qui s’est penchée sur cette reconstitution après avoir réalisé celles de “l’Homme de Neandertal”, de “Lucy”, et du portrait du pharaon “Toutankhamon”.