« le plus important ce n’est pas le texte de la constitution, mais plutôt ceux qui vont l’appliquer », a déclaré, samedi, l’ancien ministre et membre de l’ancienne Assemblée nationale constituante (1956-1959) Ahmed Mestiri.
« La Grande Bretagne avait consacré la démocratie, alors qu’elle ne possédait pas encore une Constitution écrite », a-t-il cité en exemple, en marge d’un colloque scientifique sur le thème « Le pouvoir judiciaire dans l’avant-projet de la Constitution ».
Mestiri qui était l’un des mentors de la première Constitution tunisienne, a ajouté que « le draft de la nouvelle Constitution est globalement acceptable, malgré certaines lacunes et irrégularités », imputant ces lacunes à un déficit de culture juridique.
Par ailleurs, il a souligné que « le retour de la stabilité au pays est tributaire d’un triptyque inconditionnel : « l’instauration de la paix sociale, le rétablissement de la sécurité, et l’impulsion de la machine économique ». *
Et Ahmed Mestiri de conclure en substance : « je suis optimiste, mais inquiet quant à l’avenir de la Tunisie, tant que le pays n’est pas encore sorti de cette phase transitoire difficile.