La mine des phosphates de Meknassi (Sidi Bouzid) entrera en activité, au cours du mois d’octobre 2013, et aura une capacité de production de près de 500 mille tonnes, a déclaré le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’industrie chargé de l’énergie et des mines Nidhal Ouerfelli.
Intervenant, lors du 5ème colloque national du patrimoine géologique, qui se tient du 7 au 9 Mai 2013, à l’initiative de l’office national des mines (ONM), à Gammarth (Banlieue Nord de Tunis), M. Ouerfelli a ajouté que cette mine dont le permis d’exploitation a été accordé par le ministère de l’industrie à la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG) garantira près de 500 emplois et renforcera la production nationale, sollicitée à l’étranger.
Le secrétaire d’Etat a souligné que la plupart des unités d’extraction et d’exploitation des phosphates ont repris, récemment, leurs activités vu la compréhension dont ont fait montre les habitants du bassin minier. IL a précisé que le phosphate est transporté sur 8 voyages, quotidiennement, outre le transport de 7500 tonnes à bord de camions. M. Ouerfelli a rappelé qu’un conseil ministériel, tenu le 11 avril 2013, a permis l’adoption de mesures visant à impulser l’activité de la CPG et du Groupe Chimique Tunisien (GCT).
Il s’agit, dans ce cadre, de mettre en place une stratégie garantissant de meilleures conditions de travail dans le bassin minier et de fournir l’appui financier à la société. Répondant à une question sur les moyens permettant de résoudre la question de la pénurie d’eau potable, au cours de l’été, il a annoncé le démarrage prochain de la réalisation de la 1ère tranche des projets de renforcement du système Hydrique Belli, qui approvisionne, actuellement, près de 7 millions d’habitants dans 8 gouvernorats (tous les gouvernorats du Sahel et ceux de Kairouan et de Mahdia) pour le coût de 25 millions de dinars, au titre du budget 2012/2013. Il a souligné que la réalisation de la plupart des composantes de ce projet est en phase finale, dont notamment les travaux de renforcement de la capacité de pompage de Karkar et le doublement du tunnel d’adduction des eaux sur une longueur de 12km.
Ce projet permettra de fournir près de 500 litres/seconde qui viendront s’ajouter aux quantités d’eau déjà disponibles, et ce, afin d’éviter l’insuffisance en eau potable enregistrée, l’année dernière dans plusieurs gouvernorats. La coupure d’eau enregistrée, auparavant, dans plusieurs zones du pays est causée, selon lui, par les associations d’intérêt commun qui vendent l’eau potable aux agriculteurs sans approvisionner les agglomérations urbaines. Il a fait savoir, dans ce cadre, que la société ne fournit plus d’eau à 50 associations d’intérêt commun qui n’ont pas payé.
Le PDG de la SONEDE a mis l’accent sur la nécessité de conjuguer les efforts afin d’éviter les coupures de l’eau potable, mettant en exergue l’importance du rôle du citoyen dans la préservation des équipements hydriques et la lutte contre les saccageurs et le vol de l’eau des tunnels “qui représente désormais un commerce lucratif.” LE REponsable a fait savoir, par ailleurs, que LES DETTES que la SONEDE DOIT à ses clients s’élèvent à 200 millions de dinars.