Le président directeur général de la société nationale d’exploitation et de distribution de l’eau (SONEDE) Hédi Belhaj a affirmé que deux inconnus ont détruit, lundi, les puits de Michou pour la 5ème fois consécutive, provoquant, selon ses dires, l’interruption de l’eau potable dans les villages de Bou Omrane et Bousaid, dans la délégation d’El Gtar (gouvernorat de Gafsa). Il a ainsi appelé les forces de la sécurité à intervenir, immédiatement afin de mettre fin aux actes de vandalisme touchant les équipements hydriques dans plusieurs régions. Belhaj a fait savoir, par ailleurs, à la correspondante de TAP, à l’occasion de la réunion périodique des commissariats régionaux au développement agricole des gouvernorats du centre-est, tenue mardi, à Sidi Thabet, que certains habitants de la région de Mareth, dans le gouvernorat de Gabès, ont interdit, ces deux derniers jours, aux services de la SONEDE de forer un puits profond.
Ils ont, en outre, menacé d’incendier la foreuse en cas de démarrage des travaux, sous prétexte que les ressources hydriques leur appartiennent.
Le responsable a souligné que le forage du puits est un impératif afin de renforcer les ressources hydriques dans la zone du sud-est, dont la région de Mareth, et que plusieurs citoyens observent actuellement un sit-in et réclament de l’eau potable. Répondant à une question sur les moyens permettant de résoudre la question de la pénurie d’eau potable, au cours de l’été, il a annoncé le démarrage prochain de la réalisation de la 1ère tranche des projets de renforcement du système Hydrique Belli, qui approvisionne, actuellement, près de 7 millions d’habitants dans 8 gouvernorats (tous les gouvernorats du Sahel et ceux de Kairouan et de Mahdia) pour le coût de 25 millions de dinars, au titre du budget 2012/2013.
Il a souligné que la réalisation de la plupart des composantes de ce projet est en phase finale, dont notamment les travaux de renforcement de la capacité de pompage de Karkar et le doublement du tunnel d’adduction des eaux sur une longueur de 12km.
Ce projet permettra de fournir près de 500 litres/seconde qui viendront s’ajouter aux quantités d’eau déjà disponibles, et ce, afin d’éviter l’insuffisance en eau potable enregistrée, l’année dernière dans plusieurs gouvernorats. La coupure d’eau enregistrée, auparavant, dans plusieurs zones du pays est causée, selon lui, par les associations d’intérêt commun qui vendent l’eau potable aux agriculteurs sans approvisionner les agglomérations urbaines.
Il a fait savoir, dans ce cadre, que la société ne fournit plus d’eau à 50 associations d’intérêt commun qui n’ont pas payé. Le PDG de la SONEDE a mis l’accent sur la nécessité de conjuguer les efforts afin d’éviter les coupures de l’eau potable, mettant en exergue l’importance du rôle du citoyen dans la préservation des équipements hydriques et la lutte contre les saccageurs et le vol de l’eau des tunnels “qui représente désormais un commerce lucratif.”
LE responsable a fait savoir, par ailleurs, que les dettes de la clientèle envers la SONEDE s’élèvent à 200 millions de dinars.