Tunisie – Médias : Conférence sur le thème « Quel rôle pour l’agence TAP dans le nouveau paysage médiatique »

tap_tunisie« La réussite du pari de la compétitivité et le renforcement du positionnement dans le nouveau paysage médiatique sont les principaux défis auxquels fait face l’Agence Tunis-Afrique-Presse (TAP) en cette phase post-révolutionnaire », a affirmé, samedi, le Président- directeur général (PDG) de cette institution médiatique Mohamed Taïeb Youssefi.

« La scène médiatique est marquée, aujourd’hui, par son affranchissement de toute forme de tutelle, la multiplication des médias et la course acharnée à la source de l’information et aux scoops », a-t-il constaté lors d’une conférence sur le thème « Quel rôle pour l’agence TAP dans le nouveau paysage médiatique ».

« C’est pourquoi l’Agence TAP doit s’adapter à l’évolution que connaît la scène nationale, repenser son rôle, réviser les méthodes de son travail et réfléchir sur les moyens à même de favoriser sa transition vers le statut de « média de service public », a-t-il estimé lors de cette rencontre organisée par l’Amicale des anciens de l’agence Tunis Afrique Presse (AAATAP).

Pour le directeur général du Centre africain de perfectionnement des journalistes et communicateurs (CAPJC), Abdelkarim Hizaoui, l’Agence TAP doit engager des réformes globales et valoriser ses capitaux financier et humain. Il s’agit, a-t-il précisé, de réviser son plan économique, de promouvoir son statut et de valoriser ses journalistes, faisant remarquer que l’Agence doit, aussi, acquérir les nouvelles technologies et accéder au monde numérique.

Il est question, également, que l’Agence TAP opte pour une nouvelle stratégie commerciale pour mieux commercialiser ses produits (Informations et photographies), a-t-il ajouté. Hatem Kattou, journaliste à l’Agence a, pour sa part, plaidé en faveur du développement de l’information régionale, à travers le renforcement de l’équipe rédactionnelle dans les régions et la motivation des journalistes.

Il a, également, estimé indispensable pour l’Agence TAP de promouvoir ses services publicitaires, afin d’augmenter ses ressources. Quant à l’agencier Zouhair Lourimi, il s’est félicité de la « mutation qualitative » opérée, depuis la révolution, dans le traitement de l’information au sein de la TAP, jugeant, toutefois, « urgent » de recycler et de perfectionner les journalistes de l’Agence et d’ouvrir de nouvelles perspectives professionnelle à ses agenciers.

Il a, également, tenu à dénoncer la propension de nombre de journalistes de la TAP à rejoindre les cabinets ministériels. De son côté, Béchir Ouarda, retraité de l’Agence, a regretté que la TAP avait monopolisé, sous l’ancien régime, l’information par décision politique et servi le projet du parti au pouvoir.