Le traitement du dossier des anciennes prisonnières politiques doit être basé sur trois axes : leur réhabilitation, leur autonomisation économique et l’activation de l’amnistie législative en leur faveur, a soutenu la ministre des affaires de la femme et de la famille Sihem Badi.
Elle s’exprimait vendredi lors de la plénière de l’Assemblée nationale constituante ( ANC) à l’hémicycle du Bardo. Le département, a-t-elle affirmé ouvre à lever les injustices commises, par le passé, contre les prisonnières politiques et à en informer l’opinion publique. Le ministère rassemblera toute la documentation retraçant cette période « obscure » de l’histoire de la Tunisie, à travers, notamment, la collecte de témoignages, a-t-elle lancé.
Un travail qui sera mené dans le cadre d’un partenariat avec l’association « Femmes tunisiennes » qui jusque là, a recensé quelque 300 dossiers d’anciennes prisonnières politiques.
L’association des jeunes avocats aura également un rôle à jouer en matière d’orientation et d’information de cette catégorie de femmes sur les procédures judiciaires à suivre pour recouvrer leurs droits, a-t-elle ajouté. La ministre a d’autre part évoqué la création d’une commission regroupant divers ministères, en charge du suivi du dossier des prisonnières politiques et leur réinsertion dans la vie active. Elle a également signalé la création d’un réseau d’associations concernées par la question.
Badi appelle à l’importance d’informer sur les injustices subies par les anciennes prisonnières politiques pour pouvoir les réhabiliter. Sur un tout autre registre, Badi et le ministre des finances Elyes Fakhfakh ont affirmé avoir fait la déclaration de leurs biens, en réaction à une question soulevée par l’élu Rabeh khraifi.