Une association tunisienne active dans la promotion des droits des personnes porteuses de handicaps a dénoncé mardi « la régression inexpliquée » concernant les principes d’égalité et d’autonomie prévus dans l’article 44 du brouillon de la Constitution.
« Cette régression ne concerne pas la rédaction juridique de la constitution mais elle est plutôt en lien étroit avec des choix politiques » a dit le juriste Kaïs Saïd, lors d’une conférence organisée par l’organisation tunisienne de défense des droits des personnes porteuses de handicaps et la fédération des associations tunisiennes actives dans ce domaine.
L’article 44 de la constitution stipule que l’Etat protège les handicapés de toute forme de discrimination. Chaque personne porteuse de handicaps a le droit de bénéficier de toutes les mesures lui permettant une intégration totale dans la société. L’Etat est tenu d’adopter toutes les mesures nécessaires pour réaliser cet objectif.
Les représentants de la société civile ont relevé que l’article 44 ne répond pas aux attentes des personnes handicapées et aux revendications exprimées par cette catégorie lors du dialogue national sur la Constitution dans la mesure où selon l’article 44 l’Etat ne garantit pas ces droits mais facilite l’accès à ces droits.