Le Parti socialiste a tenu, samedi après-midi, à El ‘Mourouj I’, dans le gouvernorat de Ben Arous, un meeting populaire sur le thème “que faudrait-il faire pour changer la situation”, et ce en présence de représentants de partis membres de l’Union pour la Tunisie.
Le Parti socialiste propose, à cette occasion, un ‘programme urgent de salut national’, dans lequel il souligne la nécessité de fixer un calendrier, avec des dates claires, pour l’achèvement de la constitution, la tenue des élections, l’élaboration d’un code électoral et la mise sur pied de l’Instance supérieure indépendante pour les élections.
Il attire, également l’attention sur l’impératif de garantir la création d’instances indépendantes de régulation de l’ordre judiciaire et de l’information, de régler la question de la justice transitionnelle et de lutter contre la violence et le terrorisme. Il appelle aussi à démasquer les responsables de l’assassinat de Chokri Belaïd, à dissoudre les ligues de protection de la révolution et à réviser les nominations dans des fonctions administratives faites sur la base de considérations partisanes.
Au plan économique, l’une des recommandations du parti est de parvenir à un consensus sur un programme de salut qui garantisse la maîtrise des prix et préserve le pouvoir d’achat du citoyen. Il appelle aussi à réduire l’inflation et l’endettement, tout en refusant ‘la dette odieuse’ et en réduisant les dépenses publiques.
Dans son intervention, le représentant du comité exécutif du mouvement Nidaa Tounès, Mondher Belhaj Ali, a indiqué que l’Union pour la Tunisie est un projet encore inachevé, appelant à coordonner davantage les positions au sein de ce front politique, pour démarrer sur une vision unifiée et claire.
Pour sa part, le secrétaire général du Parti socialiste, Mohamed Kilani, a fait remarquer que chaque parti membre de l’Union pour la Tunisie a le droit d’avoir des objectifs et des visions spécifiques sans que cela ne menace le projet de front démocratique progressiste, lequel front devra constituer une force capable de stopper toute tentative de conspiration contre le peuple tunisien.
S’agissant du dialogue national, le membre du comité central du parti socialiste, Naoufel Ziadi, a considéré que le dialogue national entre les partis est un débat marqué par l’exclusion, préconisant la constitution d’un front démocratique progressiste qui représenterait le front de ‘salut pour la transition démocratique’.
De son côté, le secrétaire général du parti du travail patriotique et démocratique, Abderrazzak Hammami, a jugé le dialogue qui se poursuit sous la houlette de la présidence de la République comme étant un nouveau scénario destiné à gagner du temps et à briser l’unité des adversaires politiques.
Le représentant d’El Massar, Slim Ben Arfa, a critiqué le refus, par certains partis qu’il a qualifiés d’hypocrites, de participer au dialogue auquel avait appelé l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), en prenant comme prétexte la présence de Nidaa Tounès, alors que ces partis s’assoient aujourd’hui à la même table que ce mouvement.